Histoire de noyaux...

Tandis que fille cadette dégustait sa pêche le soir dans le jardin, je lui parlais de l'idée de Minette d'y planter un citronnier contre les moustiques... Pendant ce temps, la dite pêche (qui vaut le prix de l'or et dont il est recommandé de sucer le noyau pour ne pas en perdre un gramme ) goûtait sur l'assiette en faisant des "flip flop" qui laissaient totalement indifférentes mes locataires polistes...

Resta donc le noyau orphelin baignant dans son jus (on lappe merci ! :D )

C'est alors que ma môme, d'un geste digne d'une lanceuse de hand-ball lança celui-ci en direction de l'arbre à goupillon.. :affraid: Bin qu'est ce que tu fais ? m'exclamais je horrifiée devant le geste inhabituel de fille cadette...

"Bin ca va repousser comme ça !" me répondit celle-ci en haussant les épaules, comme s'il s'agissait d'une évidence...

alors, d'un ton "docte" et de toute ma hauteur (1M58 mdr) d'adulte "qui sait tout" je lui répondis un rien moqueuse...:

et la marmotte, elle.. Mais ça ne pousse pas comme ça m'enfin ! Faut remuer la terre, l'enrichir, l'humidifier mais pas trop, creuser à la profondeur adéquate, et replanter à une période donnée de l'année, pas trop tot ni trop tard...

et là, ma roublarde me fixe d'un oeil rond qui semble me dire ; "n'importe nawak !" et m'assène avec une logique d'un autre monde.. :

"Et comment tu crois que tout ça poussait avant que les gens aient l'idée de le planter eux-même... !!!????"

Bin euh.................

L'a pas tort, la hand-balleuse ... :D

Quoique ... il y a quand même huit mille ans de sélections des variétés pour obtenir des fruits goûteux, charnus et sucrés à souhait.

Je ne connais pas l'histoire de la pêche, mais je sais que les pommes "sauvages", telles qu'elles poussent encore dans certaines forêts du Caucase, sont sûres, amères, minuscules (à peine plus grosses que des cerises), et que certaines variétés ne sont même pas comestibles.

Ah ? pas de fruits sucrés avant ? à propos du caucase dont tu me parles, non2, il se trouve un village là bas qui s'appele je crois urubamba (?) ou les habitants vivent centenaires et continuent à un age avancé de travailler aux champs... un mot de vie frugal semblerait à l'origine de cette longévité ainsi qu'une température stable (de l'ordre de 24à26°) toute l'année...

Ces gens possèdent des abricotiers, certainements amers, dont ils extraient de l'huile du noyau... se nourrissent de céréales principalement, de ces pommes dont tu parles (séchées pour l'hiver) et de fruits... fort peu ou pratiquement jamais de viande...

A la fin de l'hiver quand les réserves se trouvent épuisés ils jeunent pratiquement se nourrissant d'espèces d'herbes sauvages, ce qui ne les empêche toujours pas de vaquer à leurs occupations.. jusqu'à ce que les récoltes et les arbres fruitiers leur fournisse de quoi manger..

Des particularités qu'ont observé tous ceux qui s'intéressèrent à leur mode de vie :

Une bonne vue meme à un age avancé
Une bonne santé générale
et surtout un esprit paisible et joyeux de nature que rien ne semble indisposer.

Malheureusement aux dernières nouvelles, des maisons de "retraites" pour riches oisifs américains se seraient implantées là bas.... M'est avis que ce n'est pas en baffrant leurs hamburgers devant la télé qu'ils deviendront centenaires ceusses là.... :D

Si, il y avait des fruits sucrés avant, mais essentiellement dans les zones intertropicales, en régions de moussons et un peu en zone méditerranéenne (dattes et figues essentiellement). Mais presque toutes ont été passées au crible des sélections au fil du temps. Les pêches ont été sélectionnées dès le départ par les Perses et les Chinois, je pense.

Pour les gens du Caucase dont tu parles (marrant, le nom que tu donnes correspond à une rivière péruvienne :D ), je doute fort qu'ils n'aient pas sélectionné les fruits, parce que ceux dont je parle n'existent plus que dans certaines forêts. Que leurs vergers soient plus proches des variétés sauvages que nos variétés, ou qu'ils s'en servent comme porte-greffes, c'est probable, mais pas les "vraiment sauvages" qu'on ne mange plus depuis ... Babylone ou Sumer, voire peut-être plus loin.