Monsieur PETIT

J'aime les hasards du net... de fil en aiguilles en recherchant un mot on tombe sur un autre qui en appele un autre, puis à la fin on se retrouve à mille lieux de la recherche initiale...

C'est ainsi que de fil en aiguille, ma curiosité déboucha sur un texte, déjà lu mais sans doute pas avec les même yeux qu'aujourd'hui ou il prend toute son importance...

Extrait du discours prononcé par Nelson MANDELA lors de son intronisation à la Présidence de la République de l’Afrique du Sud en 1994

Notre peur la plus profonde
n’est pas que nous ne soyons pas à la hauteur.
Notre peur la plus profonde
est que nous sommes puissants au-delà de toute limite.
C’est notre propre lumière et non pas notre obscurité
qui nous effraie le plus.

Je me pose la question : « Qui suis-je, moi,
pour être brillant, radieux, talentueux et merveilleux ? »
En fait, qui êtes-vous pour ne pas l’être ?

Vous êtes un enfant de Dieu.
Vous restreindre, vivre petit ne rend pas service au monde.
L’illumination
n’est pas de vous rétrécir pour éviter d’insécuriser les autres.
Nous sommes nés
pour rendre manifeste la gloire de Dieu qui est en nous.

Elle ne se trouve pas seulement chez quelques élus,
elle est en chacun de nous ; et au fur et à mesure
que nous laissons briller notre propre lumière, nous donnons
inconsciemment aux autres la permission de faire de même.

En nous libérant de notre propre peur,
notre présence libère automatiquement les autres.

Vous me direz, quel est le lien, le rapport avec le titre de cet article : "Monsieur PETIT" ?

cette phrase du discours de Nelson Mandela :

" Vous restreindre, vivre petit ne rend pas service au monde."

Alors que je lisais cette phrase, je me suis mis à visualiser ces petits livres pour enfants décrivant les différentes caractéristiques des adultes ; on trouve ainsi "monsieur petit, monsieur grand, madame timide, bref une multitude de personnages, de types morphologiques et de personnalités différentes les deux souvent liés et dans lesquelles on peut aussi se reconnaître, bien que faire son auto-analyse ne soit pas chose aisée surtout quand ce qui en résulte n'est pas flatteur...

Petit on peut ne pas l'être en taille (quoique tout est relatif ) et se sentir petit à l'intérieur de soi, une sorte de fourmi ballotée par les vents qui gaspillerait son énergie à lutter contre ce qu'elle croit être des Géants, affolée à l'idée que ces fantasmes (nés de ses peurs inconscientes), puissent l' écraser, sans se rendre compte qu'elle est déjà toute plate, rabougrie, à la merci du moindre souffle de vent ; même pas une tempête, rien qu'un petit souffle...

Monsieur (ou madame PETIT, ne soyons pas mysogine !), est croyant. Même s'il ou elle se professe athée...

Celui ou celle-ci en effet, croit en des choses bien tristounettes....:

Qu'il ne mérite pas d'être heureux, que le bonheur n'est pas pour lui, que c'est trop difficile, trop dur, que la chance n'a jamais été de son côté, que l'abondance n'est pas pour lui ou elle, et (souvent entendu) que la vie est une lutte...

et d'ailleurs en parlant de lutte, monsieur PETIT, sans adversaire/ennemi s'ennuierait...

Sans responsables de tous ses malheurs, (Dieu, son banquier, les riches, les pauvres (au choix), la droite/la gauche, l'Europe, le nouvel ordre mondial, la voisine, etc....) il ne pourrait plus s'apitoyer sur lui ou sur l'humanité (son autre lui) dont il se façonne une image déformée par son propre prisme.... Dans l'esprit de monsieur ou madame PETIT, tout ne peut qu'être pire, d'ailleurs ne l'espère t'il pas ce pire, comme d'autre attendent le père Noel, lui attend la mauvaise nouvelle, la catastrophe : Celle qui le confortera dans sa vision du monde...

Monsieur PETIT n'est pourtant pas d'une nature méchante, ni cruelle ; Monsieur PETIT (qui me ressemble comme une goutte d'eau ), tout rempli de peurs, a tout simplement oublié...

qu'il était GRAND....

Ça me rappelle quand j'étais gamin, j'avais pu discuter avec quelques personnes qui avaient été de leur temps dans la résistance, et tous étaient d'accord sur un fait. Ceux qui faisaient leur "grande gueule" ou qui semblaient indispensables se sont pour la plupart planqués autant qu'ils pouvaient, alors que les plus discrets se sont révélés être des gens sur lesquels ils pouvaient vraiment compter.