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Le travail des ONG

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Le travail des ONG Empty Le travail des ONG

Message  Non2 Sam 26 Nov - 23:13

Lorsqu'un gouvernement n'agit pas en fonction des intérêts du marché, la presse se charge généralement de la désinformation pour déstabiliser ce gouvernement. Mais lorsque les populations en arrivent à ne plus croire la presse, ce qui est de plus en plus souvent le cas, les ONG interviennent.

Je crée donc ce sujet pour montrer la façon dont elles interviennent dans certains pays. Mon premier exemple est ici général à l'Amérique du Sud.

Guerre irrégulière des ONG contre l’Amérique latine
22 novembre 2011
André Maltais

En l’espace de deux semaines, deux gouvernements progressistes d’Amérique latine ont été réélus avec des majorités historiques.

Au Nicaragua, le 6 novembre, le président et chef du Front sandiniste de libération nationale, Daniel Ortega, obtenait 63% des voix contre 31% pour son plus proche rival, Fabio Gadea, à la tête d’une coalition de libéraux et de dissidents sandinistes.

Deux semaines auparavant, la présidente de l’Argentine, Cristina Fernandez, était réélue au premier tour avec 54% des suffrages devenant ainsi la candidate présidentielle avec le plus d’appuis populaires depuis le retour à la démocratie au cours des années 1980. Son principal adversaire, Hermes Binner, a obtenu 17% du vote.

La droite, écrit le journaliste équatorien, Alberto Maldonado, continue de perdre des consultations populaires de tous les côtés, en Amérique latine, et l’un de ses principaux moyens de déstabilisation, la guerre médiatique, commence à perdre de son efficacité.

« Les peuples pensent différemment de ceux qui leur disent ce qu’ils doivent penser », continue Maldonado, sinon comment expliquer ces victoires électorales successives des Chavez, Morales, Correa, Humala, Ortega et Fernandez?

Bien sûr, cela n’échappe pas au gouvernement états-unien dont la nouvelle doctrine de guerre irrégulière est déjà déployée dans toute la région.

Alors que la guerre traditionnelle consiste à défaire les forces armées de l’adversaire, explique l’avocate états-unienne et vénézuélienne, Eva Golinder, « la guerre irrégulière est une lutte violente entre acteurs gouvernementaux et non-gouvernementaux pour dominer et influencer la population civile du pays adverse. »

L’aide internationale et les nobles causes défendues par les ONG (écologie, liberté d’expression, autonomie des peuples indigènes, féminisme, droits humains, etc.) sont au cœur de la guerre irrégulière.

Par exemple, en juin dernier, le président équatorien, Rafael Correa, dénonçait le fait que des ONG étrangères travaillaient auprès des populations indigènes à la frontière colombienne pour « faire de la politique, générer le chaos, imposer des points de vue étrangers » et déstabiliser son gouvernement.

Le 5 juillet, son gouvernement passe à l’action et adopte le décret exécutif 812 exigeant des ONG étrangères qu’elles fassent connaître l’origine et l’usage des millions de dollars qu’elles dépensent en Équateur en déclarant leurs programmations annuelles et rapports financiers, la pertinence de leur action avec le plan national du « bien vivre », les territoires où elles opèrent et les acteurs sociaux auprès de qui elles agissent.

Conservation internationale (CI) a refusé de se conformer à la loi équatorienne et a donc été chassée du pays. Fondée en 1987, l’ONG écologiste états-unienne opère dans une dizaine de pays d’Amérique latine là où se trouvent ce qu’elle appelle les « points chauds » de la biodiversité situés en Amazonie et dans la forêt maya d’Amérique centrale.

En plus de l’USAID, elle compte parmi ses partenaires et bailleurs de fonds des transnationales comme Rio Tinto, Ford, Monsanto, Intel, Coca Cola, Starbucks, Walmart, Walt Disney, MacDonalds et Chevron.

Comment comprendre, se demande le journaliste pour l’Agence latino-américaine d’information, Eduardo Tamayo, que CI travaille réellement à la conservation de la nature en Équateur quand Chevron la finance et participe à ses projets?

Entre 1964 et 1990, la pétrolière états-unienne a causé l’un des désastres environnementaux les plus graves de l’Amazonie en déversant ses eaux résiduelles dans les cours d’eau équatoriens, provoquant des maladies graves chez les populations vivant autour de ses sites d’extraction.

Pour cela, Chevron a été jugée en Équateur et condamnée à une amende record de 20 milliards de dollars. Elle rétorque maintenant en intentant des poursuites contre l’État équatorien et en convainquant le gouvernement des États-Unis d’exclure l’Équateur des préférences douanières de l’ATPDEA.

L’ONG équatorienne, Accion Ecologica, dénonce l’appropriation par des ONG étrangères comme CI, souvent en échange d’une partie de la dette extérieure d’un pays, de vastes territoires qui deviennent ensuite des « zones naturelles protégées » soustraites au contrôle des gouvernements.

Une fois la zone protégée officialisée, arrivent les scientifiques et autres chercheurs universitaires qui sont aussi des bio-prospecteurs travaillant pour les sponsors et partenaires de l’ONG propriétaire.

D’autres scientifiques ressemblent à s’y méprendre à des militaires. Au Chiapas, CI est apparue quelques mois après le soulèvement zapatiste du 1er janvier 1994 et ses premières activités ont été des vols de surveillance de couverture végétale et une cartographie très précise de la Réserve de la biosphère Monte Azul (REBIMA), dans la Forêt lacandone où avait été contraintes de se réfugier l’EZLN et ses bases d’appuis indigènes.

Depuis dix ans, CI presse le gouvernement mexicain de déplacer les communautés indigènes zapatistes sous le prétexte qu’il y a trop de monde dans la REBIMA. Dans d’autres pays, l’ONG prive les habitants des zones protégées de l’usage de la forêt sous prétexte que les cultures et les incendies menacent cette dernière.

En chassant CI du pays, l’État équatorien a repris la souveraineté sur la gestion de ses programmes et politiques environnementales. Mais, quelques semaines plus tard, trois journalistes indigènes et une ONG, la Fondation andine pour l’observation et l’étude des médias (FUNDAMEDIOS), ouvraient un nouveau front contre le gouvernement en dénonçant auprès de la Commission interaméricaine des droits de l’homme (CIDH) de l’OEA, une supposée répression d’état contre les médias équatoriens.

Cela fait suite à l’affaire El Universo où trois directeurs et un éditorialiste de ce quotidien ont été condamnés à trois ans de prison chacun et à une amende de 40 millions $ pour avoir gravement calomnié le président Correa.

Alexis Ponce, conseiller social au ministère de l’Eau équatorien, nous dit que les trois journalistes, Cristhian Zurita, Cesar Ricaurte et Wilson Cabrera, ont été amenés à la CIDH par une autre ONG états-unienne, Due Process of Law Foundation (DPLF), dont l’objectif est la « modernisation des systèmes nationaux de justice de l’Amérique latine ».

Pour y parvenir, DPLF, selon son site Web, offre à ses « partenaires », aux prises avec des « litiges stratégiques » dans les pays latino-américains, des formations et conseils sur les « bonnes pratiques » en matière de législation et de justice.

La « presse libre » et « l’indépendance du pouvoir judiciaire » font partie des litiges stratégiques visés, ajoute Ponce, et, en plus des services mentionnés, DPLF met en contact ses clients de la « société civile » avec des acteurs clé comme des officiels gouvernementaux, juges et hauts fonctionnaires de l’ONU et de l’OEA.

De cette manière, les partenaires de DPLF peuvent nouer des liens importants et « relever leur profil public », optimisant ainsi leur « pouvoir d’influencer la conception et l’exécution des politiques publiques dans la région ».

C’est ainsi, conclut Ponce, que d’obscurs journalistes locaux, dirigeants indigènes et membres d’ONG écologiques et des droits de l’homme équatoriens, forts de leur profil public renforcé, se retrouvent à parader à l’antenne de CNN et à faire les manchettes des médias états-uniens pour discréditer le gouvernement Correa!

C’est en pensant sans doute à ces tactiques que, le soir de son triomphe électoral, Cristina Fernandez lançait un vibrant appel à la mobilisation et à l’organisation du peuple argentin pour que, dit-elle, « personne ne puisse défaire ce qu’on est parvenu à faire ».
http://www.lautjournal.info/default.aspx?page=3&NewsId=3334

Les présidents des pays les plus visés en Amérique du Sud :
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Message  Loatse Dim 27 Nov - 1:39

C'est bien d'être indépendant... mais préserver les forêts et l'écosystème mondial c'est une chose importante voire vitale... j'avais vu un reportage sur certains indiens d'amérique latine qui vivait dans la forêt et respectaient leur environnement, mais il n'en va pas partout de même...

certains qui n'ont pas la même optique pratique des cultures sur brûlis, déboisant sans se soucier de l'impact sur ce même environnement...

Il est évident que ces ONG ne peuvent trouver leurs financements que par le biais de sponsors et qui d'autres que les grandes entreprises peuvent se permettre de financer de tels projets ? A moinsse que l'amérique du sud renonce à se fournir en semences de monsanto et devienne souveraine à tout point de vue...

Mais là c'est appliquer une politique de repli sur soi... la même qu'on reproche à la marine de concocter pour notre pays, avec à long terme un déséquilibre de l'import-export que ce soit en technologies, savoir faire, industries, produits etc....

Après comme le dit marx, tout problème humain est un problème politique.... un mouvement féministe par exemple peut être vu comme tel, dés l'instant ou celui ci se bat pour les droits de la femme si la législation du pays hôte pratique une politique inégalitaire entre les sexes...

Empêcher une population d'épuiser les ressources naturelles du lieu ou elle est implantée peut aussi passer pour une ingérence politique...

tout dépend de la manière dont on perçoit les choses....

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Message  Non2 Dim 27 Nov - 11:31

Loatse a écrit:C'est bien d'être indépendant... mais préserver les forêts et l'écosystème mondial c'est une chose importante voire vitale... j'avais vu un reportage sur certains indiens d'amérique latine qui vivait dans la forêt et respectaient leur environnement, mais il n'en va pas partout de même...

certains qui n'ont pas la même optique pratique des cultures sur brûlis, déboisant sans se soucier de l'impact sur ce même environnement...
Je ne sais pas où tu es allée pêcher tes infos ni dans quel sens elles étaient tournées, mais il faut savoir que tous les Indiens ont toujours placé le respect de la nature et de ses "ressources" au dessus de leurs autres préoccupations. Lorsqu'ils utilisent des pratiques comme la culture sur brûlis, c'est toujours dans une situation de survie, souvent après avoir vu leurs récoltes ruinées par une occupation industrielle, militaire ou autre.

Loatse a écrit:Il est évident que ces ONG ne peuvent trouver leurs financements que par le biais de sponsors et qui d'autres que les grandes entreprises peuvent se permettre de financer de tels projets ? A moinsse que l'amérique du sud renonce à se fournir en semences de monsanto et devienne souveraine à tout point de vue...
La souveraineté est un de leurs buts principaux. C'est justement pour en empêcher la réalisation que les ONG sont utiles au système. Attention aussi qu'elles ne sont pas toutes financées par des transnationales, mais souvent aussi par des fondations.

Les transnationales qui les financent le font essentiellement dans un but d'accaparement des ressources des pays visés.

Lorsqu'elles sont financées par des fondations, le but est là clairement politique, financier et plus global. Il s'agit de soumettre les pays à la dépendance des "aides" et d'empêcher qu'ils se développent par eux-mêmes, avec l'implantation d'observateurs, de manipulateurs et de propagandistes, voire d'agitateurs, qui n'ont rien à voir avec l'humanitaire (au sens réel du terme).

Quoi qu'il en soit, (presque ?) toutes ces ONG sont là pour diffuser la doctrine du marché et de la concurrence, et empêcher qu'il puisse être possible de démontrer qu'un autre modèle économique est réaliste.

Loatse a écrit:Mais là c'est appliquer une politique de repli sur soi... la même qu'on reproche à la marine de concocter pour notre pays, avec à long terme un déséquilibre de l'import-export que ce soit en technologies, savoir faire, industries, produits etc....
C'est là qu'il faut se méfier de l'ambiguïté des termes. La souveraineté n'est pas le nationalisme, ni le patriotisme. Et même chacun de ces deux derniers termes a une acceptation différente là-bas et ici.

Aucun de ces termes ne signifie le repli sur soi.

La souveraineté est le principe qui veut que chaque pays puisse se développer et avoir des relations avec les autres pays comme il l'entend, sans se faire dicter ses lois et sa politique par un autre.

Le nationalisme, ici, s'entend comme une doctrine plaçant la nation, représentée par l'état, au dessus des autres nations (grosso modo).
Là, les pays sont composés de plusieurs nations imbriquées, chaque nation étant répartie sur plusieurs états voisins. Le nationalisme n'y a donc pas beaucoup de sens.

Le patriotisme, ici, est compris comme un attachement au pays. Là, cette acceptation a moins de sens, et n'en n'a aucun chez les Indiens. Le mot "patriotisme" y est compris comme un attachement à la terre, dans son sens général. Ainsi par exemple, des gens comme les chavistes sont très attachés à ce qu'ils appellent la Colombie, se référant à la "Grande Colombie" du temps de Bolivar, qui comprenait la Colombie actuelle, le Vénézuela, et je ne sais plus quel autre pays actuel. Il s'agit donc pour eux d'un attachement à la terre en elle-même et aux populations qui y vivent, bien plus qu'à une quelconque entité politique.

Quant à l'ouverture sur le reste du monde ou au repli sur soi, leur choix est clair : ils veulent une ouverture sur le reste du monde aussi forte que possible, et une indépendance nationale aussi forte que possible vis-à-vis des États-unis et des pays capitalistes et colonialistes. Donc, ni les U$A ni l'U€ ne peuvent constituer des choix préférentiels dans l'état actuel des choses. Mais ils restent ouverts au reste du monde.

Loatse a écrit:...

Empêcher une population d'épuiser les ressources naturelles du lieu ou elle est implantée peut aussi passer pour une ingérence politique...
Pour eux, il s'agit surtout d'empêcher des populations et surtout des entreprises étrangères d'épuiser leurs ressources. Ils sont parfaitement capables de les gérer sainement eux-mêmes. un de leurs gros problèmes pour ce faire est justement la dépendance maintenue sur certaines populations vis-à-vis de ces ONG et la propagande qu'en font nos médiamenteurs.
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Message  Non2 Lun 28 Nov - 1:03

Une assistante d'Hilary Clinton prend la tête d'Amnesty International USA
Réseau Voltaire | 23 novembre 2011

Suzanne Nossel, ancienne assistante de Richard Holbrooke lorsqu’il était ambassadeur à l’ONU et actuelle assistante d’Hillary Clinton pour les organisations internationales, devient directrice exécutive d’Amnesty International USA. Elle s’est appliquée dans ses fonctions au département d’État à instrumenter les Droits de l’homme au service des ambitions impériales.

Mme Nossel avait travaillé par le passé pour Human Rights Watch, ainsi que pour Bertelsmann Media Worldwide et pour l’administration du Wall Street Journal.

Le Conseil d’administration d’Amnesty International USA a considéré que l’engagement de Suzanne Nossel au sein des administrations Clinton et Obama était un gage de compétence et ne lui a pas tenu rigueur des crimes commis en Yougoslavie, Afghanistan, Irak, Liban etc.

Mme Nossel est à l’origine de diverses campagnes contre l’Iran, la Libye et la Syrie. Au cours des derniers mois, elle s’est illustrée en intoxiquant le Conseil des Droits de l’homme de Genève de manière à faire adopter par le Conseil de sécurité une résolution autorisant la guerre contre la Libye. Les imputations de Mme Nossel ont été démenties depuis.
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