Franz Liszt (1811 - 1886) Une rock-star avant l'heure
:: Musiques
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17102011
Franz Liszt (1811 - 1886) Une rock-star avant l'heure
Parfois limité à l’archétype de l’artiste romantique, capable de déclencher une véritable hystérie auprès du public féminin, Franz Liszt est aussi un pianiste virtuose, inventeur du récital, et un compositeur d’avant-garde.
Le nouveau Mozart ?
Franz Liszt jeune (1811-1886)Franz Liszt voit le jour en Hongrie le 22 octobre 1811. Son père, qui a joué du violoncelle et chanté à la cour des Esterhazy, lui transmet sa passion de la musique.
En 1820, lorsque le petit Franz se distingue en interprétant un concerto de Ries, de riches Hongrois s’engagent à lui verser une bourse pour financer ses études. Un an plus tard, il joue à Vienne et Salieri le prend sous son aile. L’Europe commence à bruisser de la rumeur de la découverte d’un nouveau Mozart.
Liszt s’installe à Paris, y étudie avant de donner des cours de piano. Lors des «Trois Glorieuses», galvanisé par l’atmosphère insurrectionnelle, il compose une Symphonie révolutionnaire, sa première incursion au-delà du monde du piano.
Le jeune homme fréquente les cercles saint-simoniens, qui prônent pour l’artiste un rôle de prophète du progrès social. Autodidacte en littérature, il dévore les livres, se lie avec Vigny, Hugo, Lamartine, Georges Sand.
S’inspirant de la virtuosité de l’Italien Paganini, il publie en 1837 Douze grandes études, où alternent pièces en mode majeur et mineur. Il s’applique à traduire pour le piano les oeuvres de Berlioz, Beethoven, Mozart, Schubert.
Les années 1830 sont aussi marquées par sa liaison avec Marie d’Agoult. Mariée et mère de deux filles, elle fuit avec lui Paris pour Genève, en véritable héroïne romantique. Liszt y compose L’album d’un voyageur, inspiré du folklore suisse. Marie lui donne trois enfants mais finit par retourner à Paris et rompre leur liaison.
Liszt voyage en Italie et compose en s’inspirant des textes de Pétrarque et Dante. Il continue ses «pèlerinages» en Hongrie, où la musique hongroise et tzigane lui inspire les Rhapsodies.
Coqueluche des salons
De 1839 à 1847, il voyage sans relâche à travers l’Europe pour donner des concerts, au cours de ce que l’on a appelé la «Glanzperiod». Comme une vraie «star» à la stratégie de communication bien rodée, il joue de son image de héros romantique. Une vraie «Lisztomania» l’entoure : des femmes montent sur scène pour couper une mèche de ses cheveux ou ramassent sur son passage les cendres de son cigare.
Liszt écrit peu mais accède à la gloire en tant qu’interprète virtuose. Inventeur du concert soliste, le récital, il est le premier à jouer seul devant des publics nombreux.
Malgré la gloire, il reste sensible aux causes sociales, jouant par exemple devant les ouvriers au chômage de Lyon.
La quête de la «musique de l’avenir» à Weimar
À la fin des années 1840, Liszt rencontre à Kiev la princesse Caroline Von Sayn-Wittgenstein, son second grand amour. Cette rencontre coïncide avec son désir d’abandonner la course perpétuelle de la période brillante pour se consacrer à la composition. Il s’installe à Weimar avec elle, sous la protection du grand-duc. Il y compose les Harmonies poétiques et religieuses, dont certains morceaux sont inspirés par les soulèvements de 1848-49 en Europe.
Pendant dix années très fécondes, il compose des concertos pour piano, des symphonies et de nombreux Lieder à partir de poèmes de Goethe, Heine, Hugo. À la recherche de la «musique de l’avenir», il invente le genre du «poème symphonique». À Leipzig, fief du classicisme viennois, ces innovations lui valent d’acerbes critiques.
Liszt se lie d’amitié avec Richard Wagner, dont il monte les opéras à Weimar. La liaison de Wagner avec sa fille Cosima, mariée, brouillera les deux compositeurs quelques années plus tard.
Au début des années 1860, Liszt, qui a toujours nourri un très fort sentiment religieux, part s’installer à Rome, où il compose des messes et surprend l’Europe en devenant abbé. Ses dernières années sont partagées entre Rome, Weimar et Budapest. Inventeur de la master-classe, il enseigne inlassablement, entouré de disciples.
En 1886, il meurt à Bayreuth, où, réconcilié avec Wagner, il travaillait à la promotion du festival de Bayreuth.
Le nouveau Mozart ?
Franz Liszt jeune (1811-1886)Franz Liszt voit le jour en Hongrie le 22 octobre 1811. Son père, qui a joué du violoncelle et chanté à la cour des Esterhazy, lui transmet sa passion de la musique.
En 1820, lorsque le petit Franz se distingue en interprétant un concerto de Ries, de riches Hongrois s’engagent à lui verser une bourse pour financer ses études. Un an plus tard, il joue à Vienne et Salieri le prend sous son aile. L’Europe commence à bruisser de la rumeur de la découverte d’un nouveau Mozart.
Liszt s’installe à Paris, y étudie avant de donner des cours de piano. Lors des «Trois Glorieuses», galvanisé par l’atmosphère insurrectionnelle, il compose une Symphonie révolutionnaire, sa première incursion au-delà du monde du piano.
Le jeune homme fréquente les cercles saint-simoniens, qui prônent pour l’artiste un rôle de prophète du progrès social. Autodidacte en littérature, il dévore les livres, se lie avec Vigny, Hugo, Lamartine, Georges Sand.
S’inspirant de la virtuosité de l’Italien Paganini, il publie en 1837 Douze grandes études, où alternent pièces en mode majeur et mineur. Il s’applique à traduire pour le piano les oeuvres de Berlioz, Beethoven, Mozart, Schubert.
Les années 1830 sont aussi marquées par sa liaison avec Marie d’Agoult. Mariée et mère de deux filles, elle fuit avec lui Paris pour Genève, en véritable héroïne romantique. Liszt y compose L’album d’un voyageur, inspiré du folklore suisse. Marie lui donne trois enfants mais finit par retourner à Paris et rompre leur liaison.
Liszt voyage en Italie et compose en s’inspirant des textes de Pétrarque et Dante. Il continue ses «pèlerinages» en Hongrie, où la musique hongroise et tzigane lui inspire les Rhapsodies.
Coqueluche des salons
De 1839 à 1847, il voyage sans relâche à travers l’Europe pour donner des concerts, au cours de ce que l’on a appelé la «Glanzperiod». Comme une vraie «star» à la stratégie de communication bien rodée, il joue de son image de héros romantique. Une vraie «Lisztomania» l’entoure : des femmes montent sur scène pour couper une mèche de ses cheveux ou ramassent sur son passage les cendres de son cigare.
Liszt écrit peu mais accède à la gloire en tant qu’interprète virtuose. Inventeur du concert soliste, le récital, il est le premier à jouer seul devant des publics nombreux.
Malgré la gloire, il reste sensible aux causes sociales, jouant par exemple devant les ouvriers au chômage de Lyon.
La quête de la «musique de l’avenir» à Weimar
À la fin des années 1840, Liszt rencontre à Kiev la princesse Caroline Von Sayn-Wittgenstein, son second grand amour. Cette rencontre coïncide avec son désir d’abandonner la course perpétuelle de la période brillante pour se consacrer à la composition. Il s’installe à Weimar avec elle, sous la protection du grand-duc. Il y compose les Harmonies poétiques et religieuses, dont certains morceaux sont inspirés par les soulèvements de 1848-49 en Europe.
Pendant dix années très fécondes, il compose des concertos pour piano, des symphonies et de nombreux Lieder à partir de poèmes de Goethe, Heine, Hugo. À la recherche de la «musique de l’avenir», il invente le genre du «poème symphonique». À Leipzig, fief du classicisme viennois, ces innovations lui valent d’acerbes critiques.
Liszt se lie d’amitié avec Richard Wagner, dont il monte les opéras à Weimar. La liaison de Wagner avec sa fille Cosima, mariée, brouillera les deux compositeurs quelques années plus tard.
Au début des années 1860, Liszt, qui a toujours nourri un très fort sentiment religieux, part s’installer à Rome, où il compose des messes et surprend l’Europe en devenant abbé. Ses dernières années sont partagées entre Rome, Weimar et Budapest. Inventeur de la master-classe, il enseigne inlassablement, entouré de disciples.
En 1886, il meurt à Bayreuth, où, réconcilié avec Wagner, il travaillait à la promotion du festival de Bayreuth.
minette- Messages : 666
Date d'inscription : 22/06/2010
Localisation : bande de p'tits curieux va !!
Franz Liszt (1811 - 1886) Une rock-star avant l'heure :: Commentaires
Merci Minette
J'adore Liszt ! On devine l'homme de passions à travers ses compositions !
j'imagine ces dames lors d'un récital s'éventer avec force faute de pouvoir pousser des hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii stridents comme il est de mise d'en entendre aujourd'hui lors de concerts plus contemporains... ou se pâmer à ses pieds...
ah tiens, justement !...
Concert privé de Franz Liszt
On retrouve ces critiques à toute époque, cette difficulté à lâcher prise avec un certain standard.. sans doute trouvait-on son style trop moderne ?
Mon interprétation de liszt préférée, celle d'Arthur Rubinstein de "la Campanella" (la clochette en italien)... C'est parfait, magnifique, superbe, grandiose quoi !
J'adore Liszt ! On devine l'homme de passions à travers ses compositions !
j'imagine ces dames lors d'un récital s'éventer avec force faute de pouvoir pousser des hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii stridents comme il est de mise d'en entendre aujourd'hui lors de concerts plus contemporains... ou se pâmer à ses pieds...
ah tiens, justement !...
Concert privé de Franz Liszt
" Minette dit : À la recherche de la «musique de l’avenir», il invente le genre du «poème symphonique». À Leipzig, fief du classicisme viennois, ces innovations lui valent d’acerbes critiques."
On retrouve ces critiques à toute époque, cette difficulté à lâcher prise avec un certain standard.. sans doute trouvait-on son style trop moderne ?
Mon interprétation de liszt préférée, celle d'Arthur Rubinstein de "la Campanella" (la clochette en italien)... C'est parfait, magnifique, superbe, grandiose quoi !
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