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Fukushima : Les risques réels....

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Message  Loatse Mer 23 Mar - 5:44

Fukushima : Les risques réels.... Images10

La masse d'air contaminé qui arrive en France l'est très faiblement, environ un dix-millième de ce qu'a été Tchernobyl...

Concernant la centrale de fukushima et ses réacteurs "volatiles" :

il y a essentiellement 2 isotopes qui se balladent car les autres sont soit trop lourds (uranium, plutonium), soit trop légers (tritium), soit trop radioactifs et donc trop éphémères (certains isotopes d'iode)/

Nous avons donc:
* iode 131
* cesium 137

le reste est négligeable

Mais la RA actuelle, quand bien même c'est moins d'un becquerel par cube de 10 mètres de côté est genre à 99% de l'iode 131.

Savez-vous pourquoi? Ca aussi c'est une base de chez base qui n'est pas abordée par les médias.

Car l'iode 131 est ultra-radioactif..... mais plus c'est RA.... moins ça dure longtemps.

En quelques mois il n'y aura plus aucune trace d'iode 131, MEME dans la centrale. En 8 jours on en a perdu la moitié, et là on se rapproche des 2X8 jours, donc des deux périodes.

Vous voyez ça va vite.

Et le cesium 137? Même en 1986, du moins en France, il ne présentait guerre de risque d'irradiation sauf cas très particulier, comme par exemple une concentration en bas de certaines moraines glaciaires.

Il représentAIT (temps imparfait) un problème de contamination des aliments. Car sa période étant de 30 ans, il a le temps de contaminer les végétaux, et donc d'entrer dans le corps humain.

La nature du risque n'est pas la même donc:
irradiation externe passagère et/ou contamination de la tyrroïde en 1986 pour l'iode 131

contamination des aliments pour le cesium 137

En réalité la contamination au cesium 137 n'a pas duré en France car les doses étaient faibles et les lessivages l'ont rendu négligeable. Par contre ça explique les malades au Belarus:
le bruit de fond RA de l'air bélarus est en fait faible, quasi-équivalent chez nous. Mais leurs sols sont contaminés au Cesium 137, et ça ça les tue.

Mais aujourd'hui le nuage étant pour ainsi dire inexistant chez nous il n'y a aucun des deux risques, d'autant plus que la radioactivé traverse auparavant le pacifique qui est très "lessivant" coté tempêtes et dont la superficie représente 45% de notre planète..

Les particules lourdes restent aux alentours de la centrale.....

On n'aura droit qu'à ce qui reste de particules moyennement légères: iode 131, cesium 137.

Les très légères comme le tritium elles ne redescendront jamais des hautes couches de l'athmosphère. (c'est un isotope de l'hydrogène. Vous avez déjà vu de l'hydrogène redescendre vous?)

(Merci à Pastekos pour ses infos que j'ai regroupé ici...)

En savoir plus sur le nucléaire :
http://www.laradioactivite.com/fr/site/pages/reacteursaeaupressurisee.htm
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Message  Non2 Mer 23 Mar - 9:37

C'est assez bien expliqué, à un "détail" près. Le tritium (H3) est, comme tu le précises bien, un isotope de l'hydrogène. Et en tant que tel, il ne descendra pas vraiment (à peine plus lourd que l'hydrogène classique H2). C'est oublier qu'il se recombine avec l'oxygène aussi facilement que l'hydrogène, pour former de la vapeur d'eau. Vapeur qui va se condenser, se pleuvoir, etc ...

...
L'eau tritiée s'assimile rapidement et complètement. Elle se dissémine dans l'ensemble du corps vivant (eau cellulaire ...). C'est elle qui dans tous les cas est responsable d'au moins 80 % des doses reçues en cas d'expositions diverses. Les voies de contaminations sont évidemment l'inhalation, l'ingestion et la diffusion à travers la peau.
...
(source)

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Message  Loatse Mer 23 Mar - 10:15

hélàs heing...
Il existe une tendance très forte à considérer le tritium comme inoffensif

MAIS...

des études récentes viennent confirmer des remarques émises, il y a plus de 30 ans: l'hydrogène (et le tritium est de l'hydrogène) est un composant des plantes, animaux et des humains. En conséquence, compte-tenu des échanges cellulaires continuels le tritium peut aller dans les cellules de n'importe quel organe.

Les risques sont liés au faible parcours du rayonnement bêta (c'est ou l'abréviation sur mon clavier bordu !) émis par le tritium qui dépose toute son énergie près du site où il se désintègre. Or, actuellement les sites nucléaires (centrales, sites de recherches) rejettent tous les effluents tritium et carbone 14 sous forme liquide et gazeuse. De fait, les rejets gazeux ont diminué pour l'excellente raison que l'inhalation de tritium gazeux conduit à un facteur de dose 10.000 fois plus élevé que celui dû à l'inhalation de vapeurs d'eau tritiée.

GRRRRRR !!!! les apprentis sorciers !!!! Fukushima : Les risques réels.... 481108

(source : Introduction Gazette Nucléaire N°243/244 (2008))

http://resosol.org/Gazette/tritium/index.html



Dernière édition par Loatse le Mer 23 Mar - 10:30, édité 1 fois
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Message  Non2 Mer 23 Mar - 10:28

J'avais loupé :
Loatse a écrit:... La masse d'air contaminé qui arrive en France l'est très faiblement, environ un dix-millième de ce qu'a été Tchernobyl...
Si c'est vrai, c'est une relativement "bonne" nouvelle. Lors de Tchernobyl, la teneur radioactive dans l'air (niveau mondial) était aux alentours de 0,001 Bq, soit 1000 fois la dose maximale autorisée en environnement humain. On aurait donc ici une dose 10 fois inférieure à cette norme.
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Message  Loatse Mer 23 Mar - 10:42

j'ai regardé les relevés aujourd'hui, ils sont stables dans toute la france... à toulon on a pris 10 nanoSieverts de plus depuis ce matin mais c'est dans les normes (+- 30%) si l'on compte la radioactivité naturelle il y a des endroits tel que le pic du midi ou celle ci en temps normal est de 256 nSvh...

donc voui ca va, il faut dire que ce n'est pas la porte à coté le japon, que cela n'a rien à voir avec tchernobil et que les vents provenant de la méditerranée doivent repousser les quelques éléments zarbi dans l'atlantique... :P


Dernière édition par Loatse le Jeu 24 Mar - 4:06, édité 1 fois
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Message  Non2 Mer 23 Mar - 11:28

Mouais, sauf qu'ici, la dernière fois qu'on a eu l'influence des vents méditerranéens, c'était en 1976 .... Suspect

Chez nous, l'info est qu'il n'y aura pas de retombée chez nous tant qu'il ne pleut pas (ici et par exemple).

Par contre, il y a une chose dont on ne parle quasiment nulle part et que je trouve par hasard sur Wikipedia :
18 mars 2011, Belgique. Un problème de débit a été constaté au niveau d'une pompe à eau de l'unité 4 de la centrale nucléaire de Doel. Les corrections nécessaires ont immédiatement été effectuées. L'incident a été classé au niveau 2 de l'échelle INES.
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Message  Loatse Mer 23 Mar - 12:18

ah je vois que tu n'as pas de pluie de prévue cette semaine, c'est déjà ca... sunny

sinon il pleut combien de jours par an là haut ???

problème de débit qu'il disent, humpf trop d'eau qui a débordé ou pas assez et ca a faillit chauffer ??? Suspect

tout est rentré dans l'ordre apparemment...je conseille toutefois le compteur geiger pour la pêche en rivière dans le voisinage. scratch
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Message  Non2 Mer 23 Mar - 13:03

Loatse a écrit:ah je vois que tu n'as pas de pluie de prévue cette semaine, c'est déjà ca... sunny
Si, pour samedi ...

Fukushima : Les risques réels.... Screen34

Loatse a écrit:sinon il pleut combien de jours par an là haut ???
200 jours par an en moyenne sur l'ensemble du pays.
Loatse a écrit:problème de débit qu'il disent, humpf trop d'eau qui a débordé ou pas assez et ca a faillit chauffer ??? Suspect
Pas trouvé d'info, mais je pense que c'était plutôt un ralentissement du débit d'eau, ce qui entraine une lente montée de température, sans montée ni descente excessive de niveau. A vérifier si on trouve des infos.
Loatse a écrit:tout est rentré dans l'ordre apparemment...je conseille toutefois le compteur geiger pour la pêche en rivière dans le voisinage. scratch
Pêcher dans la Meuse, au delà des entreprises sidérurgiques de la région, faut être courageux, mais il y en a. Ce qui est beaucoup plus développé, c'est l'élevage de poissons tropicaux dans les eaux réchauffées du 3e circuit de refroidissement de la centrale.
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Message  Non2 Lun 28 Mar - 3:43

TEPCO (la société électrique responsable de la centrale de Fukushima) a demandé l'aide de EDF, Areva et du CEA (Commissariat à l'énergie atomique).
Confirmation d'Areva : "On a reçu une demande d'aide mais ce n'est pas encore concret, on étudie la nature exacte de cette aide"
http://www.boursier.com/actualites/economie/le-japon-demande-l-aide-de-la-france-a-fukushima-7609.html?rss

Les traces de contamination radioactive se trouvent maintenant à 100 km de la centrale (peut-être au-delà).

Il y a eu un écoulement d'eau radioactive vers la mer.

Un point positif : le refroidissement est de nouveau alimenté en eau douce.

Interdiction d'utiliser l'eau de pluie et de pomper dans les rivières après les pluies. Les distributeurs et les stations d'épuration doivent recouvrir leurs réservoirs d'une bâche.

Le séisme et le tsunami qui a suivi ont laissé plus de 10.000 morts qu'il a fallu enterrer dans des fosses communes, faute de crématoires. Les autorités ont cependant promis d'exhumer plus tard les corps pour les incinérer, conformément à la tradition bouddhiste. Les sauveteurs inhument des centaines de corps après leur identification par les familles, sans pouvoir les incinérer faute de carburant. De nombreux corps sont enterrés enveloppés dans un simple drap, en raison d'une pénurie de cercueils.

Le panache radioactif toujours présent en France. De nouveaux relevés ont confirmé la présence en France du panache radioactif émis par la centrale de Fukushima à des niveaux restant sans danger pour la santé et l'environnement, a indiqué dimanche l'Institut de Radioprotection et de Sûreté nucléaire (IRSN). Des traces d'iode 131 ont été mesurées sur des prélèvements de particules atmosphériques réalisés entre le 24 et le 25 mars par la station de l'IRSN installée à Cherbourg-Octeville (Manche) et entre le 25 et le 26 mars par la station installée à Orsay (Essonne). Par ailleurs, un échantillon de mousse prélevé à Saint-Pierre-et-Miquelon le 18 mars et des échantillons de lait prélevés à Pélussin (Loire), Marcouria (Guyane) et Taravao (Tahiti) présentent des traces de césium 137 correspondant à des niveaux «souvent observés dans ce type de produit», en raison des effets des essais nucléaires en atmosphère et de l'accident de Tchernobyl.
http://www.leparisien.fr/tsunami-pacifique/japon-fukushima-des-traces-radioactives-jusqu-a-100-km-de-la-centrale-28-03-2011-1380139.php
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Message  Loatse Lun 28 Mar - 11:25

ou comment prendre la planète pour une poubelle... Ne pas envisager d'autre voie que le nucléaire est criminel, on hypthèque le futur de nos enfants en jouant à la roulette russe...

Un excellent article dans le journal La croix pour mieux comprendre les conséquences pour l'homme et pour l'environnement des retombées nucléaires (essais et accidents divers) :

L’événement qui s’est produit dimanche 27 mars au Japon – une confusion dans les valeurs de rejets radioactifs autour de la centrale de Fukushima Daiichi de la part de l’exploitant Tepco lui-même – l’illustre bien. Parler de « substances radioactives », « désintégrations », « becquerels » et autres « sieverts » est très complexe et mérite quelques explications quant à la nature des éléments, leurs propriétés physicochimiques et surtout leur degré de dangerosité vis-à-vis de l’homme et de l’environnement.

À Fukushima Daiichi, tous les réacteurs à eau bouillante utilisent comme combustible de l’uranium (de l’uranium 238 enrichi en uranium 235 qui, lui, est fissile). Toutefois, le réacteur 3, l’un des deux dont le cœur est probablement en fusion et où les combustibles sont très dégradés, renferme également des barres (32 sur 514) de mélanges d’oxydes d’uranium et de plutonium (MoX).

Au cours des réactions nucléaires, se forment une grande quantité de produits de fission, une grande variété de radionucléides (environ 300) dont certains ont une durée de vie très courte, se transformant quasi immédiatement en un autre élément chimique.
Plus marquants sont l’iode et le césium

Au final, en cas de rejets, les éléments produits en plus grande quantité sont les gaz rares (néon, xénon, krypton). Mais, inertes, ils ne sont pas dangereux. En effet, ils sont peu radiotoxiques, se diluent dans l’atmosphère et ne participent pas aux cycles biologiques.

Plus marquants sont l’iode et le césium. Pour compliquer encore l’affaire, il existe plusieurs iodes radioactifs, mais le principal est l’iode 131 qui est également utilisé, à très faible dose, pour des examens radiologiques de la glande thyroïde. Il s’agit d’un élément chimique très radioactif, avec une période radioactive de huit jours (1).

Mais, en contrepartie, sa grande activité décroît rapidement en étant divisée par 1 000 tous les 80 jours. Volatil, il est facilement dispersé et se retrouve aussi bien dans l’air, dans l’eau que sur terre. Dans l’organisme humain, il est éliminé par les urines et la sueur. Mais il peut aussi se fixer préférentiellement sur la thyroïde.

« En cas d’exposition importante et courte, il existe un antidote : absorber de l’iode stable, empêchant ainsi l’iode 131 de s’y fixer, explique Julien Collet, directeur de l’environnement et des situations d’urgence à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Mais, sur le long terme, cette prévention n’aurait pas de sens et il n’est pas question d’absorber tous les jours un comprimé d’iode qui, en France, est distribué sur décision préfectorale », poursuit-il.
Le césium 137 à l'origine des sangliers radioactifs

En cas de longue contamination, la prévention passe par les contrôles de la chaîne alimentaire, notamment dans les plantes à grandes feuilles (épinards, laitues) et le lait, du fait de l’ingestion de l’herbe par les ruminants.

Parmi les césiums radioactifs, c’est le césium 137 qui est le plus important. Doté d’une période de trente ans, il décroît plus lentement que l’iode 131. Toxique, il a tendance à se fixer dans les végétaux, notamment les champignons.

C’est pourquoi, plusieurs dizaines d’années après l’accident de Tchernobyl, on a retrouvé dans les Vosges des sangliers, par ailleurs amateurs de champignons, qui présentaient une radioactivité supérieure à la normale. C’est également la raison pour laquelle, toujours longtemps après Tchernobyl, l’IRSN avait détecté des traces de césium 137 dans des dépressions humides des pelouses alpines du massif du Mercantour, conseillant aux randonneurs de ne pas s’y allonger.

Chimiquement proche du potassium, un élément omniprésent dans les échanges cellulaires de notre organisme, il n’existe pas vraiment de parade pour s’en débarrasser. Le césium peut induire des cancers digestifs, pulmonaires ou du sang (leucémies). Un dernier produit de fission, le strontium 90, encore plus lent à se désintégrer et chimiquement proche du calcium de notre organisme, peut se retrouver dans le lait via la chaîne alimentaire.
La dissémination dans l’air et la mer moins grave que dans le sol

Derniers éléments radioactifs pouvant poser des problèmes sanitaires en cas de rejets ou d’explosion, ce sont évidemment l’uranium 238 et le plutonium 239 (qu’on retrouve toujours, en petite quantité, dès lors qu’il y a fission de l’uranium). Éléments chimiques très lourds, ils ne sont pas volatils et diffusent difficilement.

En cas d’accident, comme à Tchernobyl, ils étaient restés dans ou à côté de la centrale. Lundi soir, Tepco a annoncé avoir détecté du plutonium 239 à cinq endroits dans le sol de la centrale de Fukushima. Chimiquement aussi toxique que l’arsenic et classé comme cancérigène quand il est inhalé, il peut provoquer des cancers des poumons.

L’uranium 238 est quant à lui très toxique, chimiquement et radiologiquement, cause des rayons ionisants qu’il émet. En cas d’inhalation ou d’ingestion, il se fixe principalement sur les reins, le foie, les poumons ou les os du squelette. « La présence de MoX et donc d’oxydes de plutonium comme combustible dans le réacteur 3 n’augmente pas la nature ou l’importance du risque », répète Julien Collet.

Si la très grande majorité de ces substances radioactives exercent des effets délétères sur la santé humaine, on peut toutefois constater que la dissémination de radionucléides dans l’air et dans la mer est un peu moins grave que dans le sol.

DENIS SERGENT

(1) La période ou demi-vie correspond à la durée nécessaire pour qu’un radioélément perde la moitié de sa radioactivité. Schématiquement, on estime qu’il faut dix périodes pour que le taux devienne négligeable.

merci pour tes articles, non2 Smile
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Message  Non2 Lun 28 Mar - 11:59

Pas mal, ton passage en revue des principaux produits des centrales. Juste un truc, concernant l'iode : l'iode 131 est généralement utilisé dans les traitements radiacs de tumeurs à cause de son temps de demi-vie très court, mais pour les diagnostics, on utilise plutôt l'iode 125, d'une durée de vie de ± 6 semaines, si mes souvenirs sont bons, ce qui permet une fabrication des traceurs sans urgence et un envoi dans des délais raisonnables (clients situés aux 4 coins du monde). Je m'en souviens pour avoir travaillé dans le domaine.
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Message  Non2 Jeu 31 Mar - 8:57

Les nouvelles ne sont pas trop encourageantes ....

Extraits de l'article "Adieu Japon", des 7 de Québec :
Adieu, Japon

...
Il y a eu plus de 823 tremblements de terre qui ont suivi celui de 9.0 ayant frappé le 11 mars 2011, et ça tremble encore. La ville de Tokyo est située à environ 250 km de Fukushima et plus de 35 millions de personnes y vivent. Tokyo est l’un des trois plus importants centres financier du monde, aux côtés de Londres et New York. Avec trois coeurs nucléaires présentement en fusion, ainsi que les piscines d’entreposage de combustible irradié utilisé en danger, cumulant depuis autour de 40 ans plus de 1700 tonnes de déchets nucléaires entreposés, les retombées nucléaires ne vont que s’accentuer dans les temps à venir et se déposer sur la capitale. Déjà 25 gouvernements étrangers ont soit fermé leurs ambassades à Tokyo, ou ont évacué Tokyo et déplacé leurs ambassades à Osaka. Les banquiers internationaux sont en train de fuir en masse Tokyo et le Japon. La US Navy a annoncé le 17 mars qu’ils étaient prêts à évacuer autant que 87 000 personnes si nécessaire et la USO a annoncé deux jours plus tard, le 19 mars, que l’armée américaine a commencé l’évacuation volontaire de 200 000 militaires et leurs personnes à charge présentement au Japon.

Pendant que tout cela se déroule, le gouvernement japonais a également exhorté plus de gens à évacuer la zone de Fukushima et il a discrètement élargi la zone d’évacuation autour de la centrale de Fukushima. En bon français, toute cette activité signifie que l’évacuation de Fukushima, du Japon et de Tokyo, a déjà commencé. Un grand nombre de personnes sont déjà « volontairement » en train de fuir le danger. Plus la crise s’éternisera, plus le nombre de personnes qui vont partir sera élevé.

...

Les héros qu’on surnomme les « bio-robots », terme originellement donné aux travailleurs qui avaient sacrifié leur santé et leur vie pour contenir l’accident de Tchernobyl, en Ukraine, se sont battus pendant maintenant plus de deux semaines pour tout tenter dans le but de prévenir le pire scénario, soit une fusion incontrôlable des coeurs des réacteurs nucléaires et la combustion des déchets radioactifs contenus dans les piscines d’entreposage situées immédiatement au-dessus des réacteurs Mark 1, un design absolument génial de General Electric. Ils auront silencieusement et courageusement donné leur vie pour éviter le pire au reste des Japonais et du monde entier. Et très malheureusement, il semble que ce soit en vain.
La bataille, à toute fin pratique, est perdue. Les taux de radiation sont si élevés qu’il sera bientôt simplement impossible d’envoyer quiconque sur les lieus de la centrale de Fukushima. Déjà, ces employés qui doivent payer le prix de leur santé de façon permanente et risque la mort pour les inepties, les mensonges, l’avarice, l’insouciance et la négligence criminelle de leurs patrons et de GE, ont subi des expositions à la radiation plusieurs fois la norme acceptable annuelle. Nul besoin de rappeler qu’il n’y a pas de dose sécuritaire dans le domaine de la radioactivité.

...

La dose limite pour un travailleur du nucléaire en France est de 20 millisieverts pour une année. La limite réglementaire d’exposition en circonstances exceptionnelles est de 100 millisieverts, mais cette limite réglementaire a été exceptionnellement relevée à 250 millisieverts pour permettre aux travailleurs de continuer à travailler sur le site de Fukushima, ce qui signifie quand même que ces travailleurs nagent en pleine zone rouge quotidiennement.

Le 16 mars, aux alentours de 16 heures (heure locale), le niveau de radioactivité au-dessus de la centrale de Fukushima Daichi a atteint les 1 500 millisieverts par heure, empêchant ainsi les largages d’eau par hélicoptères[116].

Selon l’AIEA un niveau de radiation de 400 millisieverts par heure a été observé entre les unités 3 et 4[117]. À ce taux de radiation, un travailleur du nucléaire sur le site de Fukushima Daichi est exposé en 3 minutes à la dose limite admise en France pour une année.

...

Le Premier ministre japonais, Naoto Kan, a déclaré «l’état d’alerte maximale», laissant entendre que trois des réacteurs nucléaires situés à Fukushima sont présentement en fusion. Le réacteur N°3 qui fonctionnait depuis peu avec du MOX, un mélange d’uranium et de plutonium, est fissuré et donc des fuites y sont présentes. D’ailleurs, des échantillons prélevés à l’intérieur et à l’extérieur des bâtiments ont décelé du plutonium, l’élément chimique le plus toxique connu de la science. Ils ont décelé du plutonium 238, 239 et 240. TEPCO a rapporté que des taux de radiation 100 000 plus élevés que la norme ont été mesuré dans de l’eau contaminée sous le réacteur N°2, dans des tunnels et qui se déverse maintenant dans l’océan adjacent. (source)

De l’eau dans un tunnel à l’extérieur du réacteur N°2 a un taux de radiation excédant 1 Sievert/heure, a rapporté un porte-parole de TEPCO, un niveau si élevé qu’un employé ne peut demeurer dans la zone affectée plus de 15 minutes, selon les normes d’exposition actuelles. Une exposition à cette dose pendant 30 minutes entrainera des nausées alors que quatre heures d’exposition pourrait mener à la mort, selon la U.S. Environmental Protection Agency (EPA).

...

Réacteur N°1: Le réacteur est très dégradé. De l’eau contaminée s’est rendue jusque dans les salles des machines, signifiant clairement que qu’il y a absence d’étanchéité de l’enceinte de confinement ou du circuit de refroidissement. Le combustible est endommagé. L’eau contaminée dans la structure de turbine contient 10 000 fois le rayonnement de l’eau de refroidissement régulière, selon l’agence NHK. La société a commencé à enlever l’eau contaminée provenant du sous-sol de la salle des machines et préparera plusieurs pompes pour évacuer l’eau, a indiqué l’agence. L’appareil a été endommagé depuis l’explosion d’hydrogène survenue le 12 mars qui a détruit les murs du bâtiment. La gravité de la menace que représente le réacteur envers la sécurité est évaluée au niveau cinq sur l’échelle internationale de 1-7.

Réacteur N°2: Tout comme le réacteur N°1, il est excessivement endommagé et de l’eau contaminée s’infiltre aussi dans les salles des machines. L’eau contaminée dans la structure de turbine contient 100 000 fois plus de rayonnement que l’eau de refroidissement normale, toujours selon l’agence japonaise de nouvelles, NHK. La société prévoit retirer l’eau contaminée, mais avec de tels rayonnements, la tâche sera très ardue et quasiment impossible. La société prévoyait commencer à utiliser de l’eau douce pour remplir la piscine de combustible à partir du 28 mars, a indiqué l’agence. L’enceinte de confinement a été endommagé dans une explosion du 15 mars et un câble d’alimentation a été reconnecté à l’unité le 19 mars. Le réacteur est noté à un niveau de cinq concernant la menace qu’il pose.

Réacteur N°3: Réacteur lui aussi très dégradé. Les barrières de confinement ne sont certainement plus étanches et le combustible est endommagé. Le New York Times rapporte qu’il y aurait une longue fissure verticale, sur le côté et jusqu’au bas de l’enceinte de confinement, laissant s’échapper des fluides et des gaz toxiques. L’eau contaminée dans la structure de turbine contient 10 000 fois le rayonnement normal et elle s’est infiltrée dans la salle des machines. La société est en train d’examiner des moyens d’éliminer l’eau contaminée. Une explosion survenue le 14 mars a endommagé la couverture de l’unité de combustible. La menace du réacteur est noté à un niveau de cinq. L’analyse de 5 échantillons de sols prélevés indique que du plutonium s’échappe du réacteur et est un signe qu’il y a fusion du coeur, qui rappelons-le, fonctionnait au MOX. Le pire est qu’aux dernières nouvelles, une grue se serait effondrée sur les barres de combustible MOX du réacteur N°3. Il s’agit d’une massive grue interne intégrée à la structure d’acier qui déplace les barres du réacteur vers la piscine de combustible usé, ce qui signifie que les tiges qui contenaient du plutonium sont endommagées.

Cette grue s’est effondrée il y a deux semaines. Le gouvernement japonais et TEPCO ont menti à ce sujet, sachant très bien que seul cet incident pourrait déclencher une catastrophe nucléaire aussi grave que Tchernobyl. Les gouvernements et les banquiers ne veulent pas de panique. Le Nikkei, Dow Jones, et le maintien de l’industrie de l’énergie nucléaire sont plus importants que la vie humaine et l’environnement.

Réacteur N°4: La société prévoit injecter de l’eau dans la piscine de refroidissement de combustible usé. L’Agence de la sécurité nucléaire et industrielle du Japon a indiqué le 17 mars qu’il n’y a peut-être plus d’eau dans la piscine. Le réacteur est évalué à trois sur le niveau de menace. Ce réacteur était en cours de maintenance lors du tremblement de terre.

Réacteur N°5: Cette unité était inactive et en entretien avant le séisme. Le réacteur est correctement refroidi. La pompe alimentant le circuit de refroidissement s’est abruptement arrêté le 24 mars, mais elle a été réparé et elle fonctionne.

Réacteur N°6: Le réacteur est atteint et correctement refroidi depuis le 20 mars à 19h27, lorsque la température est tombée en dessous de 100 degrés Celsius, a indiqué la compagnie. Un générateur de secours a été réparé le 19 mars, selon un communiqué de presse de la société. L’unité était inactive et en entretien avant le séisme.

Ajoutant aux difficultés, l’augmentation du niveau de contamination dans la mer près de l’usine. De l’iode 131 radioactif atteignant une concentration 1850,5 fois la limite légale a été détectée dans un échantillon d’eau de mer prise samedi dernier, à environ 330 mètres au sud de l’usine, près d’un drainage à la sortie des quatre réacteurs en difficulté, par rapport à 1250,8 fois la limite qui fut mesuré la journée précédente, soit vendredi, a indiqué l’agence.

Le danger des piscines de refroidissement des combustibles utilisés
Après avoir été retirés du cœur d’un réacteur, les éléments combustibles usés continuent de dégager de la chaleur, et sont entreposés dans une piscine, l’eau servant à la fois pour les refroidir et de barrière aux rayonnements qu’ils émettent[69]. La température et le niveau d’eau de ces piscines doivent être constamment contrôlés ; la température de la piscine est normalement maintenue à 25 °C au maximum, ce qui demande un refroidissement constant[69].

Le défaut de renouvellement d’eau extérieure pour le refroidissement d’une piscine d’entreposage du combustible usagé entraîne au bout d’un certain temps l’évaporation (0,4 litre par seconde et par mégawatt)[70] et l’ébullition du liquide, occasionnant alors l’échauffement puis l’éclatement (lié à l’oxydation) des crayons de combustible hors d’eau[71]. En outre, les piscines d’entreposage sont extérieures à l’enceinte de confinement résistante des réacteurs (elles sont confinées dynamiquement en service normal) et sont ainsi plus facilement exposées à l’atmosphère[72].

Cette situation est potentiellement très grave : si l’eau des piscines s’évapore (ce qui peut prendre quelques jours), les éléments combustibles irradiés qu’elle contient peuvent fondre ou prendre feu, répandant leurs produits de fission directement dans l’atmosphère[73],[74].
Dans un tel cas, les rejets radioactifs correspondants seraient bien supérieurs aux rejets survenus jusqu’à présent[75]. Un tel accident serait du niveau de gravité de celui de Tchernobyl. (source)

Conclusion
Ça va bien aller. Comme les autorités le répètent si souvent, il n’y a aucun risque pour la sécurité et la santé humaine, encore moins pour l’environnement et la chaine alimentaire.

Adieu, Japon

Un autre article fait lui le point sur les conditions de travail imposées aux travailleurs, mais aussi sur les conditions d'embauche pour les travaux les plus dangereux, sur le blog JuraLibertaire. Ils rappellent entre autres que si l'URSS à l'époque de Tchernobyl n'avait pas hésité à sacrifier 900.000 pompiers et 40.000 mineurs, le Japon ne dispose pas d'autant de personnes à sacrifier. Mais la solution a été trouvée il y a des dizaines d'années, au Japon, pour effectuer les travaux dangereux : on engage les mendiants. No

...

Ils tirent des câbles pour rétablir l'électricité, dégagent les débris encombrant les sites, aspergent les réacteurs privés de systèmes de refroidissement et tentent de relancer le fonctionnement d'équipements.

Portant une combinaison, des gants doublés et un masque de protection, et équipés de lampes de poche pour s'éclairer dans des lieux souvent plongés dans la pénombre, les équipes se succèdent 24 heures sur 24 avant de goûter un court repos.

Les travailleurs du risque dorment dans un bâtiment situé dans l'enceinte même de la centrale, prévu pour résister en partie aux radiations, qui atteignent toutefois un taux supérieur à la normale dans cet espace confiné.

Ils dorment dans des conditions précaires, avec en guise de matelas une natte en plomb censée faire barrage aux rayonnements et réduire le danger.

«Les employés dorment en groupe dans des salles de réunion, les couloirs ou près des salles de bain. Tout le monde dort à même le sol», explique Kazuma Yokota, un surveillant de la centrale.

«Nous mangeons deux fois par jour. Au petit-déjeuner, des biscuits énergétiques, au dîner du riz instantané et des aliments en conserve», explique-t-il à une équipe de télévision nippone, des poches sous les yeux.

Dans les premiers jours de la crise, chaque intervenant ne recevait qu'un litre et demi d'eau en bouteille, a-t-il regretté, précisant que certains s'étaient plaints de ne pouvoir changer leurs sous-vêtements pendant deux semaines.

«Nous voulons éviter autant que possible de rester trop longtemps (sur le site de la centrale), car nous sommes exposés en permanence aux radiations», souligne M. Yokota.

Les difficultés rencontrées par les 500 personnes, employés de la compagnie d'électricité gérant le site, Tokyo Electric Power (Tepco), ou des sous-traitants pour stabiliser la situation risquent toutefois de prolonger la durée des travaux.

...

«Les conditions de travail étant de plus en plus dangereuses, je ne pense pas pouvoir trouver d'autres salariés qui accepteraient d'y aller», a confié un sous-traitant au journal Asahi.

La limite légale de radiations autorisées pour le personnel du nucléaire en temps de crise a été relevée à 250 millisieverts par an depuis l'accident de Fukushima, contre 100 auparavant.

Une exposition annuelle à plus de 100 millisieverts augmente les risques ultérieurs de cancer, d'autant que la radioactivité «absorbée» est quasiment acquise pour toute la vie et se cumule avec les expositions futures.

En conséquence, les employés se voient demander de ne pas rester trop longtemps en action et de multiplier les temps de pause, afin d'éviter que leur taux de radioactivité personnel ne monte à 250 millisieverts, ce qui leur interdirait de continuer le travail.

...

Des mendiants, esclaves nucléaires au Japon
Les entreprises japonaises recrutent des personnes sans-abri pour nettoyer les centrales nucléaires. Beaucoup meurent de cancer. La Cronica a parlé avec les protagonistes de ce scandale inconcevable.

Il y a toujours un emploi dans le réacteur numéro 1 de la centrale nucléaire de Fukushima pour ceux qui n'ont rien à perdre. Matsushita dormait dans les quatre cartons qui sont devenus sa maison dans un parc de Tokyo, lorsque deux hommes sont venus lui faire une proposition. Aucune compétence particulière n'est nécessitée, ils paieront pour le travail le double du salaire de son dernier emploi en tant que manœuvre et il sera de retour sous 48 heures. Deux jours plus tard, cet ancien exécutif ruiné et dix autres mendiants ont été transférés à l'usine, située à 200 kilomètres au nord de la capitale, et enregistrés comme nettoyeurs.

«Nettoyeurs de quoi ?» demanda quelqu'un au contremaître qui distribuait les combinaisons spéciales et qui les a conduit à une immense salle métallique de forme cylindrique. La température à l'intérieur, qui variait entre 30 et 50 degrés, et l'humidité forçaient les travailleurs à respirer de l'air toutes les trois minutes. Les jauges de radioactivité avaient tellement dépassé le maximum qu'ils pensaient qu'elles devaient avoir été brisées. Un par un, les hommes ôtèrent leurs masques pour protéger leur visage. «Le cristal des verres était couvert de buée des verres et nous ne pouvions pas voir. Nous avons dû terminer le travail à l'heure et nous n'avons pas été payés quoi que ce soit», se souvient Matsushita, 53 ans. «Un homme s'est approché de moi et m'a dit : “Nous sommes dans un réacteur nucléaire”.»

Trois ans après cette visite à l'usine de Fukushima, un panneau jaune écrit en caractères japonais alerte les vagabonds du parc Shinjuku à Tokyo de ne pas aller travailler dans les centrales nucléaires. Vous pouvez lire «Ne prends pas le travail, il va te tuer». Cet avis est arrivé trop tard pour beaucoup d'entre eux.

Le recrutement des mendiants, des petits délinquants, des immigrés et des pauvres pour les postes les plus exposés dans les centrales nucléaires japonaises a été une pratique courante depuis plus de trois décennies. Et elle l'est encore aujourd'hui. Entre 700 et 1.000 personnes sans-abri sont mortes et des milliers d'autres sont tombées malades atteintes de cancer pendant cette période, selon une étude menée par le Professeur de physique Yuko Fujita, de la prestigieuse université japonaise de Keio.

SECRET TOTAL
Les esclaves nucléaires sont l'un des secrets les mieux gardés du Japon. Très peu de gens connaissent une pratique qui implique certaines des plus grandes sociétés du pays et la redoutée mafia yakuza, laquelle est responsable de la recherche, de la sélection et de l'embauche des sans-abri pour les compagnies électriques. «Les mafias sont des intermédiaires. Les entreprises paient ¥ 30,000 (215 euros) pour une journée de travail, mais l'entrepreneur ne reçoit que 20'000 (€ 142). Les yakuzas empochent la différence», explique Kenji Higuchi, un journaliste japonais qui a effectué 30 ans de recherches et a documenté avec des photos le sort des sans-abris du Japon.

Higuchi et le professeur Fujita visitent chaque semaine les lieux fréquentés par les sans-abris pour les mettre en garde contre les risques et les inciter à porter leur cas devant la justice. Higuchi avec son appareil photo est l'auteur des photographies contenues dans cet article, et Fujita avec l'étude des effets de la radioactivité, ont défié le gouvernement japonais, les multinationales de l'énergie et les réseaux de recrutement dans une tentative pour arrêter un abus qui a commencé en silence dans les années 70 et a été étendu afin de rendre les centrales nucléaires complètement dépendantes du recrutement de personnes sans-abri pour mener à bien leurs opérations. «Le Japon est le berceau de la modernité et du soleil levant, mais le monde doit savoir que c'est aussi un enfer pour ces gens», explique Higuchi.

...

Nubuyuki Shimahashi a été utilisé pour certaines de ces tâches pendant environ huit ans avant sa mort en 1994. Le garçon est venu d'une famille pauvre d'Osaka, il a terminé ses études secondaires et il était dans la rue quand il lui a été offert un poste à la centrale nucléaire de Hamaoka Shizuoka, la deuxième plus grande du pays. «Pendant des années, j'étais aveugle, ne sachant pas où travaillait mon fils. Maintenant, je sais que sa mort était un assassinat», se lamente Michico, sa mère.

Les Shimahashi ont été la première famille à gagner au tribunal un long processus qui a établi la responsabilité de la centrale dans le cancer du sang et des os qui a consumé Nubuyuki, le clouant au lit pendant deux ans et lui faisant finir sa vie dans des douleurs atroces. Il mourut âgé de 29 ans.

La découverte des premiers abus dans l'industrie nucléaire n'a pas gelé le recrutement des pauvres. De temps en temps, des hommes dont personne ne sait qui ils représentent errent dans les parcs de Tokyo, Yokohama et d'autres villes pour offrir des postes vacants dans lesquels s'engagent les sans-abri, tout en dissimulant les risques qu'ils encourent. Les centrales ont besoin d'au moins 5.000 travailleurs temporaires chaque année et le professeur Fujita estime qu'au moins la moitié d'entre eux sont des mendiants.

...
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Message  Loatse Sam 2 Avr - 1:28

Révoltant !

Voilà une energie dont on nous dit qu'elle est sure.. Alors que, non seulement elle tue des hommes mais contamine l'environnement et le rend impropre à la vie pendant des décennies...

Les médias se veulent rassurants, mais je pense que les gens ne sont pas dupes.. qui irait par exemple acheter du poisson dont la provenance est le pacifique ? reste une source de contamination importante par les algues or, celles ci sont utilisées dans un nombre très important de produits de consommation alimentaire comme épaississant et également dans les produits cosmétiques et d'hygiène...

De plus, l'industrie de la pêche au japon (grand consommateur de poisson) va subir de plein fouet les retombées de cette catastrophe...

http://www.20minutes.fr/article/697015/planete-radioactivite-impact-large-fukushima-risques-pacifique

Une partie des japonais se mobilisent contre le nucléaire (mais bon, ce n'est pas encore ca Rolling Eyes )

Manifs antinucléaires à Tokyo et NagoyaPlusieurs centaines de personnes ont manifesté dimanche à Tokyo et Nagoya (centre du Japon) pour exiger l'abandon des centrales nucléaires, après l'accident survenu à Fukushima.

Dans un pays où traditionnellement les antinucléaires sont rares et ont peu d'audience, 300 personnes s'étaient rassemblées à Nagoya à l'appel de lycéens inquiets de la situation à la centrale nucléaire Fukushima Daiichi (N°1).

"Nous ne voulons pas d'un autre Fukushima", ont scandé les manifestants en demandant l'arrêt de la centrale d'Hamaoka, située à environ 120 km de Nagoya, sur la côte sud de l'île de Honshu (îlr principale de l'archipel nippon). Ce site, au-dessus d'une zone de subduction, est menacé d'être frappé un jour par un séisme majeur.

"Le Japon a toujours menti en vantant les mérites des centrales nucléaires", soulignait Atsuchi Fujuki, un manifestant venu de Tokyo qui se disait "triste et déçu".

A Tokyo, environ 300 personnes ont défilé dans le quartier chic de Ginza en scandant des slogans comme "Nous n'avons pas besoin du nucléaire".

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Message  Non2 Sam 2 Avr - 2:08

On oublie parfois que le poisson, ça migre aussi ....

Pour ton article, très bien, mais si la plupart des isotopes de l'iode ont vraiment une courte durée de vie, on ne peut pas en dire autant de son isotope "129", qui a une demi-vie de plus de 15 millions d'années, et qu'on recherche particulièrement dans les usines de retraitement.

Bref, l'ambiance est au "restons calmes, tout va bien", et ça m'inquiète pas mal ...
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Message  Loatse Sam 2 Avr - 3:29

Ca ne sert mais alors strictement à rien de s'inquiéter....
pour les raisons suivantes :
1) c'est pas bon pour la santé
2) ca fait pas avancer le schmilblick
3) On n'y peut malheureusement pas grand chose à ce stade là en ce qui concerne fukushima.

ps : Choisis ta pétition... Wink
http://www.sortirdunucleaire.org/index.php?menu=agir&page=petitions

Que pourront ils faire à part en venir au même stade que tchernobil après l'accident soit couler du béton pour enterrer le site en espérant que les combustibles ne traverseront pas la couche de béton du dessous pour se répandre dans les nappes phréatiques...

A propos de tchernobil d'ailleurs ils sont en train de préparer un immense sarcophage pour recouvrir le tout...

Ce qu'il faudrait c'est que chaque gouvernement investisse pour permettre aux particuliers et aux entreprises de s'autonomiser le plus possible au niveau énergétique

On a tout de même :

Le solaire
la géothermie
les eoliennes...
sans compter la possibilité de construire des maisons dites "passives"...

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Message  Non2 Sam 9 Avr - 9:47

Hier, l'émission de Daniel Mermet, là-bas si j'y suis, se faisait en direct de Tokyo :
http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=2153
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Message  Non2 Sam 9 Avr - 13:29

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Message  Non2 Dim 10 Avr - 22:38

http://bellaciao.org/fr/spip.php?article116000
Japon : fort séisme dans le nord-est, alerte au tsunami. Les ouvriers de Fukushima évacués.
de : Romandie
lundi 11 avril 2011 (11h02)

Un puissant séisme de magnitude 7,1 s’est produit lundi dans le nord-est du Japon, non loin de la centrale nucléaire de Fukushima, et provoquant une alerte au tsunami.
http://www.romandie.com/infos/news/201104111047110AWP.asp

http://bellaciao.org/fr/spip.php?article116001
ALERTE - Fukushima : électricité coupée pour trois réacteurs après le séisme de lundi.
de : Romandie
lundi 11 avril 2011 (11h06)

L’alimentation électrique de trois réacteurs de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima a été coupée lundi, après un nouveau violent séisme dans cette région du nord-est du Japon, a annoncé l’opérateur Tokyo Electric Power (Tepco).
http://www.romandie.com/ats/news/110411085748.euq56sge.asp

http://bellaciao.org/fr/spip.php?article115999
Fukushima frappé de nouveau :
lundi 11 avril 2011 (10h56)

Fort séisme dans le nord-est du Japon, alerte au tsunami

TOKYO - Un puissant séisme de magnitude 7,1 s’est produit lundi dans le nord-est du Japon, non loin de la centrale nucléaire de Fukushima, et provoquant une alerte au tsunami.

La secousse, survenue à 17H16 (08H16 GMT), avait une magnitude de 7,1, selon l’Institut de géophysique américain (USGS).

Son épicentre était situé sur terre, à 10 km seulement de profondeur, dans le sud de la préfecture de Fukushima, déjà frappée il y a exactement un mois par un séisme de magnitude 9 suivi d’un tsunami géant.......

.....La secousse a été ressentie jusqu’à Tokyo, à 170 km plus au sud, où les immeubles ont tremblé.

Une alerte à un tsunami pouvant atteindre un mètre de hauteur a été déclenchée sur les côtes Pacifique.

11 avril 2011 10h37
http://www.romandie.com/ats/news/110411083718.cbse6okc.asp

Fukushima est un souk imprésentable

rappel de quelques faits connus depuis fin mars :

Tepco se tait depuis lundi, parce que les photos des satellites et les experts commencent à parler

On est en train de découvrir que les bâtiments contiennent 6 ans de combustible irradiés ! (Source Reuters, lundi) .4000 futs perchés en haut des bâtiments, sur une zone sismique, soumise aux tsunamis.

Le réacteur 4 contient 548 futs archi brulant au sommet du bâtiment, protégé par une tôle ondulée et dans une piscine qui fuit !!Le stockage est tellement dense qu’on aggrave la chaleur .

Il n’a jamais été prévu de stocker autant de combustible irradié dans le sommet des bâtiments à proximité des réacteurs (bombardement mutuel de neutrons).

On comprend enfin pourquoi un réacteur arrêté, vide , en maintenance, a provoqué une telle explosion du bâtiment 4..

On se retrouve avec une possibilité de réaction en chaine d’un ordre de grandeur supérieur à Tchernobyl (facteur 10) .

On commence à comprendre pourquoi le Japon a refusé l’aide internationale, pourquoi le PDG de TEPCO a disparu : la semaine avant le tsunami il y avait 33 inspections majeurs non faites et des défauts majeurs connus, non réparés dont un générateur de puissance

En bref Fukushima est un souk imprésentable aux étrangers

Areva, avec 100 Personnes présentes, sur le site, s’est bien gardé de le dire et a préféré partir en courant

Le Japon a refusé l’intervention des robots spécialisés français, les jugeant inadaptés.

Glasnost sur Fukushima p.1 bulletin du 22 mars

La seule réponse à cette crise serait une commission internationale indépendante, qui publie la réalité de la gestion de crise heure par heure, en particulier les décisions des opérateurs présents sur place, et les moyens dont ils disposaient

Glasnost sur Fukushima p.4 bulletin du 22 mars

A quelle température sont les réacteurs ? Pourquoi aucune image infrarouge n’est-elle publiée ?

https://sites.google.com/site/glasnostsurfukushima/bulletins-precedents

L’eau contaminée toujours déversée :

WRAPUP 1-Japan fails to stop radioactive discharge into ocean

By Yoko Kubota and Kiyoshi Takenaka

TOKYO, April 11 | Sun Apr 10, 2011 11:09am EDT
http://www.reuters.com/article/2011/04/10/japan-idUSL3E7FA05820110410
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Message  Loatse Lun 11 Avr - 3:50

Aux infos ces derniers temps c'est grand silence radio, on croyait tous que la situation était sous contrôle, d'après les médias, les barres de combustibles étaient refroidies, on avait frôlé le pire mais tout s'arrangeait, bla bla bla

Sauf que la semaine dernière aussi, un séisme de même intensité que celle du séisme de ce jour avait frappé sendai à nouveau... une autre centrale avait eu quelques problème mais les médias restaient évasifs...

En gros, ce que tes liens sous entendent, c'est que de la radioactivité continue à s'échapper des réacteurs, et si je déduis bien, le fameux nuage consécutif à l'explosion d'un des réacteurs est en réalité une pollution radiactive en continu depuis le 11 mars ?!

Merci pour tes liens, non 2
Je vais "creuser" aussi de mon côté pour voir si je trouve des informations complémentaires..

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Message  Loatse Lun 11 Avr - 5:16

D'après "france soir", le périmètre de sécurité s'élargit autours de la centrale de fukushima, A 40km de cette dernière, les 5.000 habitants du village de Litate ont reçu l'ordre de se préparer à une évacuation...

Les ingénieurs n'ont pas terminé de reverser dans l'océan Pacifique l'eau de mer utilisée pour refroidir les réacteurs et désormais contaminée. Ils avaient déclaré dimanche qu'ils n'avaient pas progressé dans leurs tentatives de remise en état de marche des systèmes de refroidissement de la centrale, une étape indispensable pour la maîtrise des six réacteurs. (l'express)





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Message  Non2 Lun 11 Avr - 7:18

Loatse a écrit:... En gros, ce que tes liens sous entendent, c'est que de la radioactivité continue à s'échapper des réacteurs, et si je déduis bien, le fameux nuage consécutif à l'explosion d'un des réacteurs est en réalité une pollution radiactive en continu depuis le 11 mars ?! ...
pour le nuage, c'est certain Pour le reste, c'est ce qu'il me semble aussi. Tout ça s'échappe dans l'air, dans la mer et dans les sols .... pale Alors les évacuations à 50 km, ça me parait ridicule. Je pense plutôt que la question est de savoir s'il faut évacuer dans les 50 km, dans les 5000 km, ou la terre entière ... Sad
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Message  Loatse Lun 11 Avr - 10:39

lu dans "le monde" à propos des répliques du tremblement de terre qui a touché le japon le 11 mars..

"Ces tremblements de terre vont-ils avoir des conséquences sur l’occurence du “big one” ?

De nombreux sismologues redoutent qu’un événement encore plus important que le séisme du 11 mars, le “big one”, survienne dans une zone plus au sud, proche de Tokyo. Ce segment, à la limite des plaques tectoniques pacifique et nord-américaine, n’a en effet pas connu de tremblement de terre important depuis une centaine d’années, soit la période d’occurence des très forts séismes au Japon. Un séisme à cet endroit, même s’il ne devrait pas atteindre la magnitude 9, ferait encore davantage de ravages qu’il y a un mois car il serait situé près de la capitale.

Toutefois, selon les dernières mesures, le séisme du 11 mars n’a pas entraîné d’augmentation des contraintes sur cette faille. Il n’a donc pas avancé, ni retardé le Big one. Rien n’a changé sur la période à laquelle il devrait survenir, c’est-à-dire dans les dix années qui viennent." Shocked

Serait peut être temps d'envisager de remplacer le nucléaire au moins dans les zones les plus à risques notamment près des failles sysmiques et des côtes... Je ne sais pas ce qu'ils appelent le "big one" au niveau de l'échelle de ritcher mais si c'est plus fort que le dernier séisme, les japonais ont du souci à se faire.. et nous aussi d'ailleurs

C'est ni plus ni moins que de l'inconscience !



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Message  Non2 Lun 11 Avr - 11:10

Pour moi, "big one" se réfère à une des grandes trouilles des Étasuniens, un éventuel séisme au niveau de la faille de San Andreas, en Californie, qui pourrait détruire la plus grande partie des villes de la côte, et ça n'a rien à voir avec une puissance précise sur l'échelle de Richter. Je suppose qu'il s'agit simplement d'une image journalistique.

Mais bon, un séisme de grande ampleur supplémentaire, ce serait en effet une catastrophe de plus dont le Japon se passerait bien ... Crying or Very sad
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Message  Non2 Lun 11 Avr - 22:31

Loatse a écrit:... et si je déduis bien, le fameux nuage consécutif à l'explosion d'un des réacteurs est en réalité une pollution radiactive en continu depuis le 11 mars ?!
Je confirme .... http://www.legrandsoir.info/Fukushima-est-entre-en-fusion-c-est-confirme.html

Extraits :
Fukushima est entré en fusion, c’est confirmé

Le 6 avril, Reuters a signalé que "le noyau du réacteur nucléaire de Fukushima au Japon est entré en fusion et a traversé la cuve du réacteur,"déclare le républicain Edward Markey lors d’une audience à la Chambre à propos de la catastrophe :

"J’ai été informé par la Commission de Réglementation Nucléaire (CNR) que le noyau a tellement chauffé qu’une partie de celui-ci a probablement fondu dans la cuve du réacteur."

...

C’est le scénario cauchemar ultime qui se déroule actuellement, mais ne vous attendez pas à de grands reportages dans les médias ou des explications des représentants du gouvernement.

Néanmoins, le 6 avril, les écrivains du New York Times Matthew Wald et Andrew Pollack ont mis en gros titre "Le coeur du réacteur touché fuit probablement, annoncent les États-Unis " :

" La CNR américaine a déclaré mercredi qu’une partie du cœur d’un réacteur japonais touché avait probablement fui de sa cuve en acier vers le fond de la structure de confinement, impliquant que le dommage était encore pire qu’on ne le pensait."

Bien pire, en fait, parce que le matériau du coeur en fusion brûle ensuite de manière incontrôlée à travers la fondation en béton, ce qui signifie que tous les paris sont ouverts.

...

Les menaces identifiées comprennent :

- Possibilité d’autres explosions en raison de l’hydrogène et l’oxygène de l’eau de mer utilisés pour refroidir les réacteurs, qui pourraient avoir fait plus de mal que de bien. Selon l’ancienne conceptrice de réacteur, Margaret Harding :

« Si j’étais dans les chaussures des japonais, je serais très réticente pour avoir des tonnes et des tonnes d’eau dans un contenant dont l’intégrité structurelle n’a pas été vérifiée depuis le tremblement de terre », et très probablement sérieusement endommagé.

- En raison de préoccupations au sujet de dommages graves au cœur du réacteur, CNR a recommandé que du bore soit ajouté à l’eau de refroidissement pour modérer l’absorption des neutrons.

- Les barres de combustible usé exposées/ non protégées dans les unités 1, 2, 3 et 4 présentent des dangers extrêmes. Par ailleurs, des explosions ont soufflé dans l’atmosphère du matériau nucléaire "jusqu’à presque deux kilomètres des unités", indiquant de beaucoup plus grands dégâts que précédemment dévoilés.

David Lochbaum de l’Union of Concerned Scientists (UCS) (union des scientifiques inquiets) estime : " Ceci brosse un tableau très différent, et suggère que les choses sont bien pires. Ils pourraient avoir encore plus de dégâts à longue échéance, si certaines de ces choses ne fonctionnent pas pour eux .... Ils ont eu beaucoup de choses désagréables (à manipuler), et un faux pas pourrait rendre la situation bien bien pire. "

D’autres experts pensent que la criticité a été atteinte, ce qui pose de bien plus grands dangers que révélés.

...
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Message  Loatse Mar 12 Avr - 7:40

Ce soir sur I télé, on nous informe que le niveau de l'accident de la centrale de fukushima a été relevé au niveau 7.. soit l'équivalent de tchernobyl et le seuil maximum... ce qui génère un flou total parce que si ce seuil est dépassé, il n'existe pas de niveau supérieur ! Rolling Eyes

Si mes souvenirs sont bons, ces barres de combustibles en fusion qui tombent au fond du réacteur se nomment "le corium".. C'est ainsi qu'à three miles island, on a découvert sept ans plus tard que le combustible était entré en fusion..

Là, avec les dégats matériels occasionnés par le seisme et le tsunami, on peut redouter effectivement que le socle en béton situé en dessous des réacteurs soit lui aussi endommagé, ce qui causerait ipso facto une contamination des sols et des nappes phréatiques, rendant une grande partie de la région impropre à la vie...

Quoiqu'il en soit du coté du gouvernement japonais, tout va bien, la situation se stabilise dit le premier ministre qui apparait goûtant des fraises venant de la région de la fukushima en direct (l'est suicidaire le gus ?)

Officiellement donc, c'est l'opacité la plus totale qui règne :x
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