OUF ! le pire est évité...

Dans la nuit de dimanche à lundi à Bruxelles, à l'issue de plus de onze heures de tractations, les ministres des Finances de l'UE se sont mis d'accord sur la mise en place d'un plan de secours historique pouvant aller jusqu'à 750 milliards d'euros pour aider les pays de la zone euro.

Cette enveloppe inclut des prêts et garanties des pays de la zone euro, ainsi que des prêts du Fonds monétaire international (FMI). En outre six grandes banques centrales, dont la Banque centrale européenne (BCE), la Réserve fédérale américaine (Fed) et la Banque du Japon (BoJ), ont décidé de réactiver des mécanismes d'échanges (swap) de devises entre elles pour tenter de calmer les tensions sur les marchés.

De plus, la Banque centrale européenne (BCE) a annoncé des "interventions" sur le marché obligataire de la zone euro, dont le contenu précis sera décidé ultérieurement mais qui devrait prendre la forme d'achats de titres obligataires.

les bourses ont ouvert ce matin à la hausse, rassurées malgré le desistement de nos voisins anglais il faut dire que la somme engagée dans ce processus de solidarité entre nations européenne est sans commune mesure avec l'aide accordée à la grèce...

les bourses ont ouvert ce matin à la hausse,

:affraid:


La vertu qui nous aide à lutter contre la luxure est la chasteté. La chasteté est la vertu qui consiste à tout mettre en œuvre pour réguler le désir. Amen

Dit en clair, les pays de l'Europe ont accepté "quelque chose" après que le coup d'état financier/politique ait été mené. Quelque chose, quoi ?

Tous les états s'étaient endettés pour "sauver les banques". Ils sont donc tous menacés comme la Grèce, à des niveaux divers. Donc, quand la Grèce a opéré ce coup d'état, ils ont alors accepté (ils = tous mais surtout l'Allemagne et l'Angleterre qui bloquaient tout) d'emprunter à bas taux à la BCE pour prêter cet argent à la Grèce. Faisant leur bénef sur la misère des Grecs, ils ont une (mince) chance de se sortir du pétrin. La Grèce ainsi renflouée en "liquidités" a donc de nouveau le droit d'emprunter à taux prohibitif au FMI pour rembourser cette nouvelle dette envers les pays de l'UE. Mais ça ne change en rien la mise en place de la misère des gens au profit des riches, au contraire, ça va l'accentuer.

Tu parles d'une solution !

un krash boursier souhaitable ??? tu imagine la catastrophe, pire que ce que nous vivons en ce moment...

les entreprises qui couleraient par centaines, les avoirs gelés dans les banques, les gens à la rue, la misère totale, les violences et le désespoir...

ce soir j'ai appris que notre plan de rigueur allait aussi affecter nos petites entreprises (surtout les micros qui sont nombreuses), suppression des aides à la création, des exonérations de charges et fiscales, remise en vigueur de la taxe professionnelle..

c'est l'horreur oui, mais cela pourrait etre pire.. et franchement, je ne vois pas comment, par quel miracle, nous pourrions changer ou peser sur toute une pratique économique mondiale là, maintenant... ne pas honorer nos dettes ? on est cuit !

je sens (c'est juste un ressenti très fort) qu'il faut tout faire pour maintenir l'europe et garder notre monnaie commune... au vu de la situation actuelle et tenter de se dégager petit à petit de cette dépendance au FMI...

Je vois bien en grèce que le peuple est en colère, à juste raison d'ailleurs, mais ou se trouve l'alternative, ou sont ceux qui ont une solution réaliste et concrète valable à mettre en place dans l'urgence ?

NoHoax a écrit:un krash boursier souhaitable ??? tu imagine la catastrophe, pire que ce que nous vivons en ce moment...

Pourquoi devoir choisir entre la peste et le choléra ? A t'entendre, si on ne court pas à la catastrophe, ce sera pire ...

NoHoax a écrit:les entreprises qui couleraient par centaines, ...
...
... ne pas honorer nos dettes ? on est cuit !

Tu as bien appris ta leçon, c'est ce qu'on nous serine dans tous les grands médias !

NoHoax a écrit:je sens (c'est juste un ressenti très fort) qu'il faut tout faire pour maintenir l'europe et garder notre monnaie commune... au vu de la situation actuelle et tenter de se dégager petit à petit de cette dépendance au FMI...

Maintenir quelle Europe ? Celle des financiers ou celle des peuples ?
Garder une monnaie commune, mais avec quelles réserves ? Avec quels principes communs, la solidarité ou l'asservissement aux financiers ?
Tu connais beaucoup de pays qui ont pu se dégager des griffes du FMI et de la BM ? A part Cuba, la Bolivie et le Vénézuela, je ne vois pas ...

NoHoax a écrit:Je vois bien en grèce que le peuple est en colère, à juste raison d'ailleurs, mais ou se trouve l'alternative, ou sont ceux qui ont une solution réaliste et concrète valable à mettre en place dans l'urgence ?

Tout dépend de ce que tu nommes "réaliste". En effet, avec les politiques actuelles et leur soumission au marché, on n'a le choix qu'entre la merde ou la fosse à purin.

La seule solution qu'on peut entrevoir, c'est de responsabiliser les banques, soit en refusant la dette odieuse ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Dette_odieuse ), soit en faisant passer les banques en difficulté sous contrôle public sans possibilité de re-privatisation, soit les deux. En tous cas, il faut ré-instaurer un contrôle des mouvements de capitaux et de leur fonctionnement aux niveaux nationaux, européen et international.

Bien sûr ça ne pourra pas se faire avec les politiciens collabos actuels. Il est à prévoir que le capital international va s'attaquer d'abord à l'Europe, au moins à la zone €uro, avant de s'attaquer au dollar et autres monnaies pour prendre le contrôle de la plus grande partie possible du monde à travers une monnaie mondiale. S'ils y parviennent, c'est la Grèce des colonels de la finance pour tous. C'est bien la raison pour laquelle les Grecs ont raison de lutter et que nous devons faire de même. Si leur machin devient ingouvernable, voire incontrôlable, il y a une chance pour que des principes plus humains voient le jour, peut-être inspirés des solutions de l'ALBA ou autre.

Ça ne se fera pas sans dégâts (sur plusieurs générations) dans l'ensemble des pays visés, mais c'est la seule solution pour en sortir que je vois.

Sur le fond, je suis d'accord avec toi, c'est un changement qui doit se faire, quand à savoir si nous sommes prêts ceci est une autre histoire..

te dire que j'ai peur, comme tout le monde en ce moment oui. peur de lacher la proie pour l'ombre, oui. Peur pour mes mômes oui. j'ai parfois envie de me payer un moment de lacheté et de misanthopie totale.. le "à quoi bon lutter pour des cons dont le rêve ultime est de posséder, de briller, plutot que d'être, de partager...

Une économie juste, pour moi, ne peut se construire que s'il y a des valeurs humaines qui privilégient le bien etre de la communauté plutot que celui de son petit moi..

Hier soir un reportage, une société qui fabriquait des prothèses mammaires en faillite et des employés qui menacent de tout faire sauter si l'état ne trouve pas de solution...

en creusant pas trop loin, on s'apercoit que la dite société a coulé pour avoir vendu à des milliers de femmes des prothèses remplies de gel de silicone dix fois moins cher à l'achat que celui qui est homologué mais facturé le meme prix aux clients..qu'il y a des vices de fabrications en plus.. bref, quand ces saloperies percent, ces femmes en plus d'une grande douleur, se retrouve avec un produit qui migre à travers l'organisme...

tu me diras qu'est ce que cela a à voir avec les employés ? eh bien TOUS était au courant de l'emploi de ce gel illégal et des malfaçons qui étaient écoulées malgré tout, TOUS y ont participé sciemment !

personne n'a dénoncé ces pratiques, personne dans ce reportage n'a eu une pensée, un regret d'avoir non seulement fermé les yeux, mais participé à cette escroquerie et mis la vie des milliers de femmes en danger...

tu sais quoi, j'ai eu envie de les encastrer dans le mur, ces pleurnichards, d'en faire un tas et de shooter dedans..

Donc ma question est la suivante, sommes nous prêt à réformer ce système injuste, sommes nous désireux de vivre autrement avec des exigences moindres afin que tous puissent vivre et non plus survivre dans une société ou le profit à tout prix ne serait plus le maitre mot ?

Prêts ? On ne sera jamais aussi prêts que le pouvoir ne l'est. Est-ce une raison pour ne rien faire ? Autant agir dans ce qui est encore possible maintenant, plutôt que d'attendre que ça devienne impossible, ou du moins extrêmement réprimé.

Tu parles des valeurs humaines nécessaires. Je pense qu'elles sont là, chez les gens mais pas au pouvoir. Tes peurs, je les partage, même si je n'ai pas d'enfants. Vaincre ces peurs serait le plus gros défi si au moins les gens dans l'ensemble pouvaient être mieux informés sur les réalités de ce qui se passe. Une fois passé ce problème d'information, je pense que la peur deviendrait moins présente, on saurait tous à quoi s'en tenir. Et l'incompréhension génère et amplifie beaucoup la peur.

Il y a ces immondes petites lâchetés personnelles comme celles de ces employés dont tu parles. Ça me rappelle un peu l'histoire de cette majorité de gens qui restaient amorphes, égoïstement, voire qui collaboraient pendant l'occupation. Et dont certains ont fait partie des "résistants de la dernière heure". Les petits intérêts personnels ont toujours été un des principaux atouts des pouvoirs excessifs, par la manipulation de la petite veulerie commune. En attendant qu'une véritable conscience politique puisse être instaurée, il faudra faire avec, malheureusement.

Donc ma question est la suivante, sommes nous prêt à réformer ce système injuste, sommes nous désireux de vivre autrement avec des exigences moindres afin que tous puissent vivre et non plus survivre dans une société ou le profit à tout prix ne serait plus le maitre mot ?

Une réforme ne servirait qu'à maintenir le système, à l'adapter. C'est un changement de système qu'il faut, pas une X^ième réforme de ce qui existe. De là à savoir si on est prêts, je ne sais pas. Mais ce qui est sûr, c'est qu'on ne sera pas plus prêts quand il sera trop tard.

si au moins les gens dans l'ensemble pouvaient être mieux informés sur les réalités de ce qui se passe.

Faut-il pour autant qu´ils en aient le désir et je ne me permettrai pas de dire les moyens. Mais tout de meme, et malgré les manipulations, la situation sociale et les menaces qui en découlent sur le quotidien et l´avenir de chacun ne suffisent-elles pas à l'avènement d'une prise de conscience qui déboucherait sur une solidarité collective ? Je me refuse au pessimisme et au fatalisme, mais que dire à cet exemple du vote des anglais ?Ou les italiens qui plébiscitent un maquereau ? De cette attente française (majoritaire !!) d'un candidat type DSK ? Soit. Les mass media concourent volontairement et largement à cette léthargie . Mais néanmoins , un petit regard au travers de la lucarne... La sortie de cette ornière, et le plus rapidement possible, devra passer obligatoirement par la naissance d'une gauche internationaliste qui doit mettre fin à l'ultra liberalisme qui nous domine . Pour cette perspective, il n'y à mes yeux que le mouvement altermondialiste qui en fait la meilleure proposition et le demontre sur le terrain . Ce mouvement a fort et juste raison de considerer que le pouvoir technico-financier ne se trouve plus à Paris, Bruxelles , Toronto ou ailleurs, mais dans les diverses conferences qui reunissent les "vrais décideurs" à Davos et le G20 (disons plutot le G usa) et c'est là où l'on doit protester et peser .

Pour les réactions des gens, mon explication ne vaut que ce qu'elle vaut, mais je pense qu'ils sont dégoûtés des magouilleurs et que, n'y comprenant plus rien, ils suivent celui qui grogne le plus fort, quoi qu'il dise.

La "gauche" officielle a perdu tout crédit en appliquant des politiques de droite, c'est exact. Mais tous ces alter-machins-choses ne sont-ils pas simplement des outils pour diviser plus encore et empêcher une vraie gauche de se reformer ? Même si je leur donne raison de pointer du doigt les responsables. Je pense à ça parce qu'il fut un temps où les écolos étaient un espoir à gauche, mais on a vu ce que ça a donné, ils sont maintenant aussi à droite que les libéraux.

C'est pourquoi je pense qu'il vaut mieux unir les gens en tant qu'humains, en tant que société, que de faire encore confiance aux partis institutionnels. Quitte à reformer des tendances pour chacun dans un système différent, mais plus ce qui est issu de ce système-ci.