Choix d'école ...

un livre de Eddy Khaldi et Muriel Fitoussi.

Ce livre parle des efforts du gouvernement français pour promouvoir l'enseignement privé sous prétexte de "liberté d'enseignement". Le surdimensionnement et le financement du privé par la puissance publique, incitent aujourd’hui, les libéraux et les cléricaux à s’allier pour faire dériver l’Institution éducation vers une logique de service, qui met en concurrence public et privé, afin de mieux installer la formation dans une logique consumériste.

Ainsi le démantèlement de l’école publique est-il bien en route, conformément à la doxa libérale affichée. Mais le grand œuvre des gouvernements successifs de Nicolas Sarkozy, réside bien au-delà dans une grande idée, annoncée par le Medef dès…. en la personne de Denis Kessel : casser la République sociale née du Conseil National de la Résistance. La finalité dernière de ces manœuvres, n’est rien moins que de casser l’école issue du Conseil National de la Résistance. Cette école, qui est un maillon essentiel de reproduction et de transmission des valeurs, de cette République sociale. A travers l’école, n’est-ce pas cette République laïque et sociale que l’on ne veut plus voir perdurer ?

http://www.la-republique-contre-son-ecole.fr/


Ce livre fait suite à Main basse sur l'école publique, des mêmes auteurs, qui traite de la succession de mesures : suppression de la carte scolaire et de postes d'enseignants, évaluation publique des enseignants et des établissements, financement par l'État du développement des établissements privés dans les banlieues, etc., et des buts que poursuivent les gens à l'origine de ces réformes, qui s'inscrivent dans la mouvance des idées agitées dans les « think tanks » de l'extrême droite, au sein du Front National, du Club de l'Horloge, voire, pour certains...de l'Opus Dei.

http://www.main-basse-sur-ecole-publique.com/

Il y a erreur de prétendre que l'enseignement en secteur privé est plus performant qu'en secteur public... Certains voudraient qu'on ne subventionne plus ces premières sous prétexte d'une éducation à deux vitesses ou d'un privilège quelconque...

Jamais rien compris à ce système de carte scolaire..... un coup oui, un coup non et finalement sans toujours rien y comprendre, cette rentrée ci j'ai fais une drôle d'expérience...

J'ai dû inscrire ma fille pour cette année seulement, dans un autre département.... cela s'est fait à la dernière minute... donc en septembre..

Lycée privé : OK on vous la prend tout de suite.... (coût annuel : 800 euro)
Lycée public :

ah ! Vous n'avez pas de dérogation ?
-non
Ca ne va pas être possible alors (et je l'a met où eh dugland ?)
- Insistance (un max), explications, etc.....
Vous avez ses bulletins scolaires ?
- oui
Ahhh bin, avec des notes pareilles notamment en maths, on ne va pas vous la laisser dehors, je vais faire le nécessaire auprès de l'administration, je m'occupe de tout, idem de la demande de bourse, pas de problème..............

et si ma gamine avait eu des résultats sinon médiocres, mais moyens ???????

Résultat, elle est super contente, profs sympas, bon niveau, pas de bordel en classe (en 1ère les élèves sont motivés pour bosser), nickel quoi !

j'en conclus que lois, pas lois, les établissements publics quand ils veulent, ils peuvent !

donc au niveau qualité de l'enseignement, l'égalité des chances y est.... et ma fois si des gens veulent mettre des ronds dans le privé libre à eux, il ne faut pas se leurrer, si leur môme ne bosse pas, les diplômes il s'assiera dessus...

Là ou c'est le plus difficile c'est dans les collèges et primaires du public

1) les effectifs, ce n'est pas ça....
2) les classes sont souvent surchargées, les profs souvent absents ou pas remplacés
3) A huit cent euros l'année, le parent du môme qui fait le con dans le privé se verra remettre d'équerre par ses parents, dans le public (la gratuité ?), bien des parents n'en n'ont strictement rien à faire que leur môme ne glande rien et fasse le bordel... quitte à aller frapper le prof qui se permettra de faire une remarque à leur morveux... chose devenue on ne peut plus courante...

Il est évident que, si j'avais eu les moyens, mes mômes auraient fait leur scolarité (primaire, collège) dans le privé... Y'a pas photo....

Quoiqu'il en soit on est loin, bien loin du système américain dans lequel dés la naissance des enfants, chaque parent se doit de mettre de l'argent de coté afin de financer leurs études....
reste qu'en france il y a deux postes dont il ne faudrait pas diminuer le budget, l'éducation et la santé mais s'il n'y a plus de subvention aux écoles privées, les prix augmenteront et celles ci (sans internat) seront réservées à une élite et inaccessibles aux classes moyennes qui déjà paient des impots et pas qu'un peu* ... reste à voir sur quels postes on va pouvoir diminuer le financement des dépenses publiques..... (?)

* ce qui in fine, dresseraient les classes moyennes contre les plus défavorisées coupables à leurs yeux déjà d'avoir la gratuité quand ceux ci doivent payer : mutuelles, impots sur le revenu et locaux, écoles plein pot, loyers etc....